ThéâtreCritiques de théâtre
La pièce «Les Bas-Fonds» mise en scène par René Migliaccio
Un sans filet pour les spectateurs
Crédit photo : Isabelle Daccord
Inspirée de la pièce du même nom de Maxime Gorki et du film Donzoko d’Akira Kurosawa, Les Bas-Fonds est un sans filet pour les spectateurs, qui se prennent l’ignominie, la débauche de la société russe en plein dans la gueule. Au menu, une détresse humaine palpable, presque insoutenable, dès lors que le parallèle avec les failles de notre société contemporaine est établi et intériorisé.
C’est d’entrée de jeu que des personnages plus vrais que vrais, pour la plupart des itinérants filmés récemment à Montréal, happent le spectateur. Déstabilisant, pour celui qui recherche le simple divertissement et qui a l’habitude d’ériger une barrière rassurante entre le jeu et sa propre réalité. Une incursion hautement sensorielle débordant le cadre de la scène, sorte de réflexion obligée qui fait reculer, puis disparaître, notre «zone de confort» matérielle et intellectuelle.
La nouvelle mouture de la pièce Les Bas-Fonds mise en scène par René Migliaccio met en vedette: Catherine Brunet, Pascale Brochu, Émilie Fecteau, Jean-Charles Fonti, Stéphanie Ribeyreix, Louise Boisvert, David Cloutier, Grégoire Cloutier, Marc Deschênes, Bernard Fontbuté, Charles Mayer, Omar Alexis Ramos, Robert Reynaert, Monia Routhier et Jean Jacques Simon.
Les Bas-Fonds, présenté par la Compagnie de la Lettre 5 du 5 au 23 février 2013 aux Ateliers Jean-Brillant (661, rue Rose-de-Lima) / Métro Lionel-Groulx.
Billets en vente dès ce vendredi via La Vitrine – www.lavitrine.com / 514 285-4545 Ou à la porte des Ateliers Jean-Brillant les soirs de représentations.
