Théâtre
Crédit photo : Théâtre Prospero
«Il y a quelque chose de l’ordre du prestidigitateur chez Viripaev: l’air de rien, il génère un vertige profond à partir d’une écriture extrêmement maîtrisée qui avance masquée. La douceur de la forme nous met en confiance pour, finalement, nous laisser sortir de la salle avec un trouble existentiel!» avance Florent Siaud, à propos d’Illusions et de la façon qu’a son auteur de construire ses mystérieux récits.
Déjà, les quatre comédiens présents sur scène, Paul Ahmarani, David Boutin, Evelyne de la Chenelière et Marie-Ève Pelletier, n’ont aucune identité. Deux femmes et deux hommes dans la trentaine, ils ne racontent même pas leur propre histoire, mais plutôt les vies, les amours et les disparitions de Sandra et Dennis, et aussi d’Albert et de Margaret, ces derniers étant plus âgés qu’eux de presque un demi-siècle.
Ces quatre vies, ces deux couples liés d’amitié, ne seront toutefois pas à l’abri des perturbations de la vie et des crises existentielles. Eux aussi devront composer avec les sentiments qui se dégradent, qui se mélangent, avec les attirances et la fascination envers un autre. Mais tout cela n’est-il qu’illusion? Ne finit-on pas toujours par se poser des questions, en amour, et en venir à s’imaginer des scénarios?
Peut-être aussi que l’amour, de façon générale, n’est qu’illusion elle-même? Ou est-ce que ces illusions excitantes ne font que nourrir l’amour? Tant de questions soulevées dans Illusions, autant d’incertitudes contenues dans le texte mystérieux d’Ivan Viripaev, tantôt drôle, tantôt sombre, menant vers une réflexion importante sur l’existence, que tous devraient avoir.
La pièce Illusions, écrite par Ivan Viripaev et mise en scène par Florent Siaud, est une production du Groupe de la Veillée et sera présentée au Théâtre Prospero du 17 mars au 11 avril 2015.