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Crédit photo : Marie Claire Denis
«Merci d’être venus nous voir ce soir», a lancé le chanteur d’entrée de jeu. «Parce que c’est la Fête des pères, parce que vous auriez pu gosser dans votre garage… on fait ça le dimanche, hein, gosser dans son garage? Mais aussi, il y a Netflix. C’est fou Netflix, c’est 7,99 $ et tu as TOUT là-dessus. Pourquoi tu sortirais de chez toi, quand tu as tout dans ton ordinateur pour 7,99 $ ? Donc oui, merci vraiment de vous être déplacés», a-t-il conclu avant d’entamer une «Café Lézard» aux arrangements très rock, et pendant laquelle le band s’est longuement laissé aller.
Vincent Vallières a aussi pris quelques minutes pour rendre hommage à Michel-Olivier Gasse, son bassiste et ami «depuis secondaire 1», avec lequel il a formé son premier groupe dans les années 90. «C’était l’époque de Kurt Cobain. Être heureux, ce n’était pas un gage de succès à l’époque, donc on s’était donné trois règles: pas de chansons d’amour, pas de chansons d’espoir et pas de chansons de bonne humeur en général. On avait plutôt fait une trilogie sur les thèmes de la mort, la pollution et le mal-être.»
Sauf qu’éventuellement, la trilogie du mal-être a pris le bord et Vallières a commencé à écrire des chansons d’amour, dont «Le repère tranquille» («la préférée de mon batteur, Simon Blouin, dans tout mon répertoire») et «Lili» («la préférée de Gasse sur le dernier album»), magnifique chanson écrite pour sa fille aînée. Les deux ont été interprétées presque en solo par Vincent Vallières, accompagné de sa guitare, les musiciens étant plongés dans le noir et jouant un accompagnement très subtil. Ces deux chansons, ainsi que «Asbestos» et «Fermont», représentaient sans doute les meilleurs moments du spectacle.
Même s’il est plus qu’à l’aise dans le rock et dans la formule boys band, Vallières est définitivement à son meilleur lors des moments plus intimes.
David Marin
C’est David Marin qui a ouvert le Club Soda dimanche soir, accompagnés de quelques musiciens pour offrir aux spectateurs ses mélodies folk elles aussi présentées avec des arrangements plus rock. S’il n’est peut-être pas le «meilleur interprète de sa génération», comme l’a dit Vincent Vallières, il s’est tout de même démarqué, captivant la salle remplie à craquer. Son album ne lui rendant pas tout à fait justice, il a prouvé hier soir que, sur une scène, il est clairement dans son élément.
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de la rédaction