Une visite au Salon des métiers d’art de Montréal – Bible urbaine

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Une visite au Salon des métiers d’art de Montréal

Une visite au Salon des métiers d’art de Montréal

Mille et une trouvailles à la Place Bonaventure à l’approche des fêtes

Publié le 9 décembre 2014 par Isabelle Léger

Crédit photo : Salon des métiers d'art et Isabelle Léger

Si, chaque année, décembre nous ramène cette traditionnelle exposition des artisans professionnels québécois, il ne faudrait pas faire l’erreur de croire que chaque édition est une répétition de la précédente. Rassemblant autour de 350 artisans d’année en année, le salon accueille tout de même une soixantaine de nouveaux exposants pour sa 59e édition. Des arts décoratifs aux vêtements, des bijoux aux arts de la table, les nouveautés comme les valeurs sûres s’y trouvent. Pour la première fois d’ailleurs, la grande salle est divisée en sections thématiques facilement repérables. Tant pour la diversité et la qualité des objets en vente que pour la mise en valeur de l’évolution des métiers d’art, plus que jamais une visite au salon s’impose.

Le salon de décembre, c’est évidemment, d’abord, le moment pour les consommateurs de faire le plein d’objets et de produits locaux, puisque bon nombre des artisans ont une trop petite production pour qu’elle puisse être distribuée à la grandeur de la province. Mais c’est aussi une occasion de découvrir des techniques de fabrication par les diverses démonstrations, d’admirer des œuvres plus près pièces de collection de l’objet du quotidien (exposition de «pièces d’expression», selon l’appellation de la directrice Marie Lalande) et d’être mis en contact avec les diverses écoles de métiers dans des espaces appelés lofts réservés aux finissants, qui exposent donc pour la première fois. «Les mordus viennent toujours, c’est bien, mais ce qu’on veut, c’est élargir le bassin de consommateurs», explique Marie Lalande. Il faut trouver des façons de les attirer.

Annie-SoleilProteau

Un circuit simplifié

Il faut le dire, la nouvelles disposition des stands facilite à ce point la visite que l’on se demande vraiment pourquoi la direction a mis tant de temps à y arriver. Les artisans sont tout simplement regroupés en six sections visuellement distinctes par la couleur des tapis. Ce redécoupage est d’ailleurs bien pensé puisqu’il prend la perspective du visiteur comme critère: plutôt que de regrouper les exposants par type de production, la nouvelle configuration est axée sur les besoins. On trouve donc cinq sections d’objets: art mode, art à offrir (bijoux, jouets), art design (objets d’usage courant), art de la table (accessoires et articles de cuisine) et art décoratif, ainsi qu’une section Pavillon des saveurs, où les producteurs sont très heureux de vous faire goûter à leurs merveilles sucrées, salées, alcoolisées, chocolatées et tutti quanti.

Salon des metiers d_art 2014 amb

 Les coups de cœur d’Annie-Soleil Proteau, porte-parole

Comme en prélude à son soixantième anniversaire, le salon a non seulement voulu élargir l’offre, mais a également voulu se donner un coup de jeunesse. C’est ainsi que l’animatrice Annie-Soleil Proteau a été approchée… et conquise! Sans être elle-même issue d’une famille d’artistes ou d’artisans, elle a à cœur de promouvoir et d’encourager les producteurs locaux. Très enthousiaste à l’égard de la création d’ici, elle reconnaît avoir tout de même quelques chouchous au salon. Elle aime particulièrement Velvet Moustache (peluches décoratives), Mlle Maple (accessoires de cuisine en bois, auxquels Bible urbaine ajouterait Le temps des cigales, tout aussi magnifiques), la fabuleuse collection Porcelaine Weilbrenner et Lebeau et enfin, les bijoux et objets de verre soufflé Lolipop. Bible urbaine a pour sa part aimé la délicatesse des bijoux d’une nouvelle venue, Femme mécanique (Julie Verfaillie).

Le temps des cigales

Et du côté des papilles…

Les produits alimentaires fins connaissent un tel essor depuis quelques années au Québec qu’il serait dommage de passer sous silence l’abondance et la qualité de l’offre. Pour dire le vrai, de la vingtaine de produits que Bible urbaine a eu l’occasion de déguster, tous auraient pu se retrouver dans le panier à emplettes pour être servis à des invités gourmets. Parmi les plus étonnants: un vin apéritif à base de tomate (Omerto) et un autre à base de sirop d’érable (Domaine Kildare), tous deux très fins. Parmi les plus savoureux: du foie gras de canard en toutes petites portions, à servir caramélisées à la manière d’une crème brûlée (Ducs de Montrichard) et les saucissons délectables et onctueux des Cochons tout ronds. Parmi les plus doux: le nougat tendre, mais vraiment tendre, de la Nougaterie de Québec ainsi que les chocolats Mathilde Fays, au goût subtil et harmonieux.

Certains de ces produits sont facilement accessibles en épicerie (comme la gamme exceptionnelle et sublime Isens, signée Philippe Mollé) ou au Marché des saveurs du Québec au marché Jean-Talon (comme les exquis élixirs Cassis Monna et filles). Mais pour d’autres produits, il s’agit de la seule occasion d’y avoir accès sans faire le tour de la province. Alors de grâce, faites-vous plaisir!

L’entrée est libre. Les renseignements sont disponibles au metiersdart.ca. L’évènement se déroule jusqu’au 21 décembre 2014 à la Place Bonaventure.

  • Lundi au samedi: 11 h à 21 h
  • Dimanche: 11 h à 18 h

Demonstration-Jonathan Leon-Lolipop

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