Une soirée intime avec The Horrors à L’Astral de Montréal – Bible urbaine

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Une soirée intime avec The Horrors à L’Astral de Montréal

Une soirée intime avec The Horrors à L’Astral de Montréal

Un groupe sous-estimé

Publié le 20 juin 2018 par Marie-Eve Linck

Crédit photo : www.facebook.com/horrorsofficial

Pour la première soirée de leur tournée canadienne, The Horrors nous faisait le plaisir de visiter Montréal, où on les a déménagés du Théâtre Corona à L’Astral, et à la vue des spectateurs présents ce soir-là, on a compris pourquoi. Moins d’une centaine de personnes étaient présentes, ou devrait-on dire une centaine de chanceux, car recevoir un groupe de cette trempe dans une salle plutôt intime, c’est un privilège, lui qui remplit des salles substantiellement plus grandes en Europe.

Ainsi, The Horrors sont venus présenter leur cinquième album, V, sorti à la fin de 2017, qui marque un tournant un peu plus pop dans la carrière du groupe. En apparence, la formation britannique semble tout droit sortie d’une soirée gothique des années 1990, mais sa version métissée et modernisée de genres musicaux comme le rock, le glam, le goth et l’électro la replace fort bien dans l’actualité.

Dès le début du concert, ils ont joué «Machine», qui fut livrée avec conviction, et la foule semblait déjà connaître et même avoir adopté le plus récent opus du groupe. De cet album, on a entendu quelques chansons pendant toute la soirée, et ce, jusqu’à la fin, alors qu’ils ont terminé la (courte) soirée avec «Something To Remember Me By», peut-être leur chanson la plus accrocheuse, par ses synthés mélodiques et sa pop-électro plus évidente à ce jour. Cela devrait sans aucun doute attirer de nouveaux adeptes du groupe, lesquels sont encore à conquérir de ce côté-ci de l’Atlantique.

La formation ne pouvait pas ignorer ses classiques de Primary Colours, le second album, comme «Who Can Say», «Mirror’s Image» et «Sea Within a Sea», qui voient la guitare saturée de Joshua Hayward nous rappeler pourquoi The Horrors a conquis un certain public, dont votre hôte. Leur premier album, Strange House, était intéressant, mais Primary Colours a concrétisé l’apport de ce groupe à la scène musicale récente.

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Le public a également eu droit à quelques chansons de Skying, l’album suivant Primary Colours et datant de 2011, dont la pièce «Still Life», qui n’a rien perdu de sa pertinence quelques années après. Celle-ci capture vraiment l’essence du groupe et c’est d’ailleurs le morceau qui a réussi à faire bouger les musiciens à l’avant-scène: le guitariste se balançait et faisait virevolter sa chevelure, pendant que le bassiste Rhys Webb dansait et sautillait sur place.

L’énergie vibrante du premier album, le maquillage et les coiffures sont peut-être chose du passé, mais le point fort des Horrors s’est toujours situé dans la performance live, et le spectacle de lundi soir ne faisait pas exception. Le groupe était ancré visuellement par le claviériste Tom Furse et conduit par les rythmes inébranlables de Joe Spurgeon.

Au centre, se cambrant souvent sur la foule, le chanteur Faris Badwan, reconnaissable par son chant, a donné toute une prestation, énergique et sentie. On n’a malheureusement pas pu apprécier à sa juste valeur la voix du chanteur, enterrée par les instruments. Le son était mal calibré à l’avant et au milieu de la salle, mais c’était mieux lorsqu’on était placé juste à côté de la console de son, sauf que ça sonnait très propre… trop propre. Dommage.

Malgré les problèmes de son et le manque d’ambiance dans la salle à moitié vide, les Britanniques de The Horrors ont réussi à donner somme toute un bon show, quoique court (moins de 75 minutes), et les membres de la formation ne paraissaient pas trop sur le pilote automatique.

La prochaine fois, ils devraient venir jouer en novembre, par exemple, et non en plein pendant les festivals, où Montréal semble oublier tout le reste.

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