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Crédit photo : Mathieu Pothier
La nuit s’achève. Les plus fatigués rejoignent leurs campements ou font une pause food truck pendant que les autres se dirigent vers l’artiste de leur choix. Le très respecté Kevin Saunderson est en plein mix sur la scène principale alors que Guy J se fait attendre sur la deuxième scène. Il fait maintenant jour, le ciel est gris et les premières gouttes commencent à tomber, mais le moral est toujours là.
GUY J
C’est devant un public plus dispersé mais toujours aussi enjoué qu’apparaît enfin Guy J, muni de son laptop et d’un simple contrôleur. Quelques ajustements techniques, une petite panne de courant pour faire monter la tension, et c’est reparti! Le DJ et producteur israélien a vite fait d’attirer devant lui les derniers combattants encore debout pour les transporter dans son monde: un fin mélange de techno et de house progressive aux sonorités aériennes et envoutantes. À l’image de son label Lost & Found, le set de Guy J est très mélodique, parfois trance, mais toujours combiné à un rythme techno clair et puissant qui force à garder les pieds sur terre. Un vrai moment de bonheur qui permet d’oublier la pluie et de donner une petite pause à son cerveau après 8 heures de big room techno super énergique sur la grande scène. Bref, un matin comme on les aime!
MARTIN BUTTRICH
La matinée se poursuit et il est de plus en plus difficile de parler de «foule» lorsque l’on jette un œil aux alentours. La pluie tombe et il commence à faire froid… Même dans son costume de dinosaure. Pourtant, partout où l’on regarde, on voit encore des sourires. De retour à la grande scène, on assiste à un set de Martin Buttrich qui se rapproche plus du techno pur et simple que du son deep house auquel il avait pu nous habituer avec certaines de ses productions originales.
MIKE LARRY
En fin d’avant-midi, c’est Mike Larry qui prend les commandes. Le DJ montréalais, nouvellement producteur et habitué du Stereo, livre un excellent set de près de deux heures rempli de nouvelles découvertes techno parfois très mélodiques mais toujours puissantes et mélancoliques. Il réussit à transmettre son énergie et redonne de la vie au parc Carillon et à ses festivaliers.
JAMIE XX, EN CONCLUSION
Pour finir, c’est avec un majestueux set de deux heures, rempli de diversité musicale et de bonne énergie, que Jamie xx (The xx) a clôturé ces trois jours de festivités. Malgré le mauvais temps et les quelques changements à l’horaire (sur 72 heures, ça se comprend), cette première édition du festival AIM s’avère un franc succès. Le festival innove et permet de rapprocher Montréal encore davantage de la scène techno underground, locale et internationale.
Rendez-vous l’année prochaine!
L'avis
de la rédaction