SortiesFestivals
Crédit photo : Mathieu Pothier
*Cet article a été écrit conjointement avec Éric Dumais
No Waves: faire beaucoup de vagues!
C’est au groupe montréalais No Waves qu’est revenu l’honneur d’ouvrir cette deuxième journée d’Osheaga sur la Scène Verte, et ils n’ont pas déçu. Le groupe a commencé avec l’excellente «Missing All», qui a donné le ton non seulement à leur performance, mais à toute cette journée qui allait s’avérer très différente des autres, comme vous le verrez.
Même si les gens étaient encore peu nombreux sur le site, on pouvait déjà remarquer que plusieurs spectateurs n’étaient pas les clients réguliers du festival. Il y avait beaucoup plus de t-shirts de bands punk ou rock qu’à l’habitude.
Le trio a offert une prestation solide. Chacun des membres, qui chantent tous à certains moments, offrent une prestance très punk dans leur gestuelle. Lorsqu’ils chantent, on sent qu’ils sont beaucoup plus intéressés à ce que leurs paroles résonnent le plus fort possible que par la justesse des notes, et c’est très bien comme ça.
Chacun manie assez habilement son instrument et, ensemble, ils se sont permis d’étirer leurs chansons avec des jams plutôt réussis. En somme, No Waves ont offert une performance très énergique et ce fut une belle découverte qui lançait rudement bien les festivités!
The Linda Lindas: tout le monde est gagnant
S’il y a bien une formation qui gagne à ce que la tournée «Saviors» de Green Day soit de la programmation d’Osheaga, c’est The Linda Lindas, qui ont pu jouer pendant trente-cinq belles minutes au lieu du maigre quinze minutes qu’elles bénéficient dans le cadre de cette tournée.
Et les spectateurs présents étaient eux aussi les autres grands gagnants, car elles ont offert toute une performance.
Déjà, la foule avait doublé par rapport à No Waves. J’ai senti qu’il y avait un certain buzz autour de ce groupe de jeunes Californiennes âgées entre 13 et 17 ans. Ne vous laissez pas méprendre par leur jeune âge cependant: elles ne paraissaient pas intimidées du tout sur scène, et leurs compositions sont diablement accrocheuses.
À l’instar de No Waves, tous les membres du groupe chantent, mais de manière beaucoup plus mélodique et juste aussi.
Leur punk rock, qui rappelle Joan Jett et les Ramones, a visiblement séduit la foule présente. J’ai particulièrement aimé les pièces «Too Many Things», «Nino» et «Oh» ainsi que «Excuse Me», une nouvelle chanson «presque» métal.
La guitariste Bela Salazar s’est par ailleurs adressée en français à la foule tout au long de la prestation, ce qui est toujours un plus à Montréal!
Elles ont également repris avec brio «Found a Job» des Talking Heads et «Rebel Girl» de Bikini Kill. C’est définitivement un groupe à garder à l’œil.
Chappell Roan: un phénomène est né
Si The Linda Lindas bénéficie d’un certain buzz autour d’elles, ce n’est rien comparativement à celui qui auréole la sensation pop Chappell Roan. Rarement j’ai eu la chance d’admirer un parterre aussi plein à… 15 h 30!
Dès son entrée sur la Scène de la Rivière, j’ai compris les comparaisons avec Lady Gaga: l’artiste était vêtue d’un costume de scène élaboré, comme ses musiciennes d’ailleurs. Mais musicalement, on ressent plus des influences pop-punk des années 2000, dont Paramore ou Avril Lavigne. En ce sens, elle se rapproche davantage d’Olivia Rodrigo, pour qui elle a assuré la première partie!
Dès la première chanson, la très entraînante «Femininomenon», la foule était déjà envoûtée et une bonne partie de celle-ci connaissait toutes les paroles par cœur. Même chose avec «Naked in Manhattan» et «Super Graphic Ultra Modern Girl», qui ont suivi, dans l’ordre.
C’est toutefois lorsqu’elle a entonné «Casual» en milieu de parcours qu’on a vraiment pu réaliser l’ampleur de son succès. Et le meilleur restait à venir: «Red Wine Supernova», l’une des chansons phares de son album The Rise and Fall of a Midwest Princess, a déclenché une salve de cris en provenance du parterre, et que dire de la finale avec «Pink Pony Club», autre pièce maîtresse de sa jeune discographie, qui a conclu sa prestation toute en rythmes.
Ce fut un très beau moment de synergie avec la foule et, d’ailleurs, j’ai entendu de nombreux spectateurs autour de moi qui ont été enchantés par sa performance, signe qu’un nouveau phénomène est né.
DVTR: ça brassait à la Scène Sirius XM!
Si ce n’était d’un petit détour pour voir Chappell Roan, j’aurais pu me croire au défunt Rockfest ou au (également défunt?) ‘77 Montréal en voyant DVTR après No Waves et The Linda Lindas!
Quelle énergie du duo punk montréalais! Je dis duo, car DVTR est composé du guitariste et chanteur Jean Divorce et de la chanteuse Demi-Lune, mais sur scène, ils sont accompagnés d’un bassiste et d’un batteur qui étaient affublés de cagoules tout au long de la performance! Avec la chaleur qu’il faisait hier, ils ont tout mon respect.
En tout cas, ça brassait pas mal à la Scène Sirius XM! La foule d’Osheaga étant plus relax que celle du Rockfest, il n’y a pas eu aucun débordement, mais dans un autre contexte, je pense que les murs entourant la scène auraient facilement pu être arrachés!
Il y a une espèce d’aura de danger et de je-m’en-foutisme dans la musique de DVTR qui n’est pas sans rappeler les groupes de punk hardcore des années 1980 tels que DIY ou Dead Kennedys.
Avec des titres comme «Anu Cuni» ou «Les flics (sont des sacs à merde)», on s’entend que le duo ne donne pas dans la subtilité. C’est dans-ta-face à souhait. Aussi, je me dois de souligner leur surprenant cover de «Pied de poule» de Dolby Stéréo, qui a fait lever la foule.
DVTR ont par ailleurs mentionné qu’ils seront en spectacle aux Foufounes Électriques le 5 décembre. Je vous conseille fortement d’y aller.
TALK: pour avoir des étoiles dans les yeux
«C’est chaud en tabarnak!», s’est exclamé, le visage bientôt ruisselant de sueur, celui qui doit encore avoir des étoiles dans les yeux après avoir assuré la première partie de la reine de la country pop, Shania Twain, au Centre Bell et au Centre Vidéotron en octobre 2023.
Si sa chanson «Running Away to Mars» avait déjà le potentiel de devenir un hit, cette tournée de spectacles a été une consécration pour l’Ontarien, sans oublier le succès viral qu’elle a connu sur TikTok quelques mois avant.
Évidemment, TALK allait nous faire patienter un peu avant de nous envoyer sur Mars à la toute fin. Il a donc mis la table avec «A Little Bit Happy», une chanson écrite, à ce qu’il paraît, pour une petite amie, puis «Train», qui figure sur le micro album Talk to Me aux côtés de «How Long», l’une de ses meilleures.
À un moment du spectacle, des femmes déguisées en serveuses de Dinner à l’américaine sont montées sur scène, hot dogs en main, prêtes à livrer les commandes! «No no no, I’m trying to do my show!», a-t-il lancé, avant d’en déballer un et d’avaler une giga bouchée, puis de lancer la part restante dans la foule! A-t-il été mangé? Va savoir…!
En tout cas, on s’amuse avec ce sympathique personnage qu’est TALK. Vêtu d’une salopette en jeans multicolore et d’un t-shirt jaune banane, des étoiles tatouées aux jointures, il a offert une belle prestation, même si sa voix avait tendance à craquer par moment. Ça s’est surtout remarqué sur sa reprise de «Creep» de Radiohead et, ironiquement, moins sur «Through the Fire and Flames» de DragonForce!
Là, si on voulait une preuve que son band et lui sont solides, on l’a eue.
Il a même repris «Saskatchewan» des Trois Accords au grand bonheur des spectateurs présents.
Rancid: les bons vieux punk-rockers n’ont pas changé d’un poil
Originaires de Berkeley, en Californie, ville qui a également vu naître les stars de la soirée, Billie-Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool, les punk-rockeurs de Rancid n’ont pas changé d’un poil… ni d’un tatouage! La seule pièce manquante au puzzle: le batteur Brett Reed a quitté le groupe et a été remplacé par Branden Steineckert.
À la différence de Green Day qui allaient fouler la Scène de la Rivière eux aussi, Rancid n’a jamais réussi à élargir son public jusqu’à remplir des stades. La preuve, c’est surtout leur album phare …And Out Come the Wolves, sorti en 1995, qui reste la pièce maîtresse de leur discographie encore aujourd’hui. Il faut dire qu’avec des incontournables comme «Maxwell Murder», «Old Friend» et «Olympia, WA», sans oublier les hits «Time Bomb» et «Ruby Soho», joués toutes deux en clôture de leur spectacle, cet album reste définitivement le meilleur de leur carrière. Il est carrément imbattable.
Vêtus de vieux t-shirts de bands punk-ska, avec en main des instruments abîmés – mention spéciale à la magnifique Gretsch de Tim Armstrong qui va être exposée dans un musée un jour, c’est sûr! – et des voix graves un brin écorchées, c’est Rancid tout craché.
Une chose est sûre, ils sont peut-être punkers dans l’âme, mais leurs valeurs sont à la bonne place. Lars Frederiksen, durant la prestation, a livré un discours au cours duquel il a dit, entre autres, que depuis la naissance du groupe, ils ont toujours désiré que chacun soit libre d’être qui il veut, qu’il soit hétéro, gay, trans, peu importe.
Et pour finir sur une belle note, il a remercié ses fans d’être toujours au rendez-vous depuis trente belles années. «Nous sommes conscients que , sans vous, il n’y a pas de Rancid».
Mariana Gueza: une pop latine trop convenue?
De retour à la Scène Sirius XM, il y avait peu de gens pour la prestation de la jeune chanteuse mexicaine Mariana Gueza. Il faut dire que son style détonne un peu du reste de la programmation de la journée et, qu’en plus, c’était en plein l’heure du souper (et les files d’attente étaient monstrueuses!)
J’ai d’ailleurs croisé beaucoup de gens qui attendaient en ligne pour s’acheter de la nourriture en m’y rendant et j’avais l’impression que les files étaient encore plus longues que les années précédentes!
Enfin, pour la poignée de spectateurs qui ont assisté, comme moi, au spectacle, je crois qu’ils seront d’accord pour dire que la musique de Mariana Gueza n’offre rien de transcendant. C’est de la pop à influence latine assez convenue en somme.
De mon côté, j’avoue que j’ai été un peu déçu par sa prestation. J’avais écouté son EP Amor, Música y Patria avant mon arrivée au parc Jean-Drapeau. On y trouve quelques chansons acoustiques assez jolies, mais elle n’en a joué aucune en ce chaud samedi.
Elle a plutôt favorisé ses chansons plus électro et reggaeton pour faire danser la foule. Pourtant, un des meilleurs moments du spectacle a été sa reprise de «Don’t Speak» de No Doubt, assez semblable à l’originale, au cours de laquelle elle s’est assise sur le bord de la scène et a pris le temps d’interagir avec le public.
J’en aurais pris plus des moments comme celui-là!
Reneé Rapp: le plus beau reste à venir
Saviez-vous que Reneé Rapp a d’abord été actrice avant de se lancer en musique en 2021? C’est entre autres elle qui a joué le rôle de Regina George dans Mean Girls à Broadway, l’adaptation musicale du film à succès Méchantes ados.
Depuis la sortie de son EP Everything to Everyone, Reneé Rapp, par l’écriture de chansons, a fait vibrer, chez elle, sa corde sensible, tout en faisant résonner bon nombre d’échos chez un grand nombre de fans. Ce n’est pas pour rien qu’elle a été programmée tout juste avant The Smashing Pumpkins, quand même!
L’artiste de 24 ans a démarré sa prestation, tout sourire dans ses vêtements amples, avec «Talk Too Much», pièce d’ouverture légèrement rock tirée de son album Snow Angel, dont elle a d’ailleurs offert un beau tour d’horizon hier. De «Poison Poison», «Pretty Girls», «The Wedding Song», sa préférée!, «Tummy Hurts» et «Willow», les fans n’ont pas été en reste.
Bien sûr, «In the Kitchen» et son méga hit « Too Well» ont été jouées durant le dernier tiers de sa prestation.
Pour moi, Reneé Rapp est une auteure-compositrice talentueuse et charismatique, et une interprète qui sait occuper une scène et interagir avec une foule! Elle n’est pas encore en voie de devenir une figure de la pop comme Dua Lipa, mais sa carrière est encore jeune. Le plus beau reste à venir.
The Smashing Pumpkins: des vétérans qui font le boulot
La première fois que j’ai vu The Smashing Pumpkins, c’était également dans le cadre d’Osheaga, mais en 2007. À ce moment-là, ils présentaient leur plus récent album, Zeitgeist, et avaient intentionnellement évité plusieurs gros succès, ce qui m’avait laissé sur ma faim.
Cette fois-ci, je ne peux leur reprocher de ne pas avoir sorti les gros canons. Les «1979», «Tonight, Tonight» et autres «Today» étaient toutes au programme en ce samedi. La foule a même eu droit à une reprise très réussie de «Zoo Station» de U2!
De cette avalanche de succès, c’est «Disarm», chantée à l’unisson par la foule, qui a été la plus marquante à mon humble avis. «Bullet with Butterfly Wings», qui a été jouée tout de suite après, a également été fort apprécié par les spectateurs, qui en ont profité pour se déchaîner un peu.
Les deux chansons tirées de leur plus récent album se sont bien mariées au reste du setlist, même si elles n’ont pas obtenu la même réaction enthousiaste de la part de leurs fans. Le groupe y est allé d’une finale assez percutante avec «Jellybelly» et la classique «Cherub Rock».
Billy (Corgan) n’a pas la même prestance que Billie (-Joe Armstrong), certes, il n’anime pas une foule de la même façon, mais les Pumpkins ont somme toute donné un spectacle efficace qui a bien mis la table pour les vedettes de la journée, Green Day.
Green Day: 2024, l’heure des célébrations a sonné!
Un peu avant 20 h 45, alors que Billy Corgan et sa bande venaient de quitter la Scène de la Montagne et que le soleil se couchait à l’horizon, une foule monstre s’est rassemblée devant la Scène de la Rivière et la Scène de la Montagne pour voir les punk-rockers de Green Day!
2024 est une année de célébrations pour le trio qui fête les 30 ans de Dookie et les 20 ans d’American Idiot, en plus de promouvoir leur petit dernier, Saviors, premier album digne de mention depuis 21st Century Breakdown, sorti en 2009!
Ce n’est pas pour rien qu’ils ont mis le paquet sur cette tournée: scénographie hyper moderne avec des colonnes de lumières, écrans géants sur lesquels sont projetés des extraits de leurs clips et des animations qui retracent leur carrière, des boules de feu, des pétards, bref, tout y est!
C’est «The American Dream Is Killing Me» qui a ouvert le bal – après une ouverture un peu longuette où on entendait sur bande-son un medley allant de «Bohemian Rhapsody» de Queen à «Blitzrieg Pop» des Ramones, puis de «We Will Rock You» à «I Love rock ‘n’ roll» – que Billie-Joe, Mike et Tré, ainsi que leurs trois musiciens additionnels, ont fait leur entrée sur scène, devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs très enthousiastes.
Pour leurs concerts en salle, Green Day joue en intégralité Dookie et American Idiot, avec quelques incontournables ici et là. Pour les concerts en festivals, ce n’est pas le cas, mais la générosité de la setlist leur pardonne tout. La preuve, c’est «Basket Case» qui a suivi, et déjà, la foule était en délire. Pour rester dans l’esprit des années 1990, les excellentes «Longview», Welcome to Paradise», «She» et «When I Come Around» ont ravi les nostalgiques et conquis de nouveaux fans.
Billie-Joe n’a jamais eu la langue dans sa poche et il a toujours une petite plaisanterie corrosive en poche. Hier, il n’a pas raté l’occasion de se moquer de la bière Coors Light, un des commanditaires du festival, qu’il juge imbuvable. Plus tard, il a encouragé les gens en zone VIP à «être crazy» en s’exclamant: «Come on Coors Light!»
Si Green Day rock toujours autant 37 ans plus tard? C’est indéniable. Avec la panoplie de succès qui marquent trois décennies de carrière, de «Brain Stew», «American Idiot», «Jesus of Suburbia», «Boulevard of Broken Dreams», «Wake Me Up When September Ends», «Minority», «Good Riddance (Time of Your Life)» et tellement plus, ils n’ont rien à prouver.
Justement, leurs chansons sont tellement entraînantes et toujours aussi le fun à écouter en 2024 que Billie-Joe pourrait vraiment se passer de nous étourdir à coup de «Hey oh!» dans toutes les tonalités, et ce, à tout bout de champ. On dirait presque qu’il a le syndrome de la Tourette tellement il ne peut pas s’empêcher d’en lancer, même entre deux accords!
Cela dit, voir Green Day en concert c’est un must et c’est un plaisir renouvelé de les revoir sur scène. Aujourd’hui, une certaine Sandrine doit être encore sur un nuage, après avoir eu la chance de monter sur scène pour chanter un extrait de «Know Your Enemy» aux côtés de son idole.
Les membres de Green Day ont toujours été généreux avec leurs fans et, dans un sens, ça fait du bien, car on leur pardonne plus facilement nos légers coups de soleil, ampoules aux pieds et muscles endoloris, après une journée de festival à cette chaleur!
Entendu samedi à Osheaga:
«Euh, s’cuse-moi mon p’tit loup, tu ne te serais pas trompé de file, par hasard?»
Un festivalier qui s’essayait à me dépasser en file alors que ça faisait 30 minutes que j’attendais patiemment ma poutine classique à 12,50 $!;
Une variation de «Il fait cheau!» / «It’s so hot!»
Tous les artistes qui ont foulé la scène en après-midi (et beaucoup de festivaliers).
«Cette chanson parle des Olympiques, parce que nous on trouve ça niais et con les Olympiques»
Le chanteur de DVTR qui a le mérite d’être clair et qui ne devait donc pas trop être déçu d’être programmé en après-midi et de manquer les demis-finales de boxe féminine.
«Il est bizarre quand même le chanteur…»
Une spectatrice qui observait Billy Corgan et ses mouvements pas toujours gracieux.
Coups de cœur de la journée (Jean-Benoit)
3. Rancid: parce que ça reste Rancid, et ça reste terriblement efficace;
2. DVTR: pour leur punk sans compromis;
1. The Linda Lindas: pour leur énergie débordante!
Coups de cœur de la journée (Éric)
3. TALK: c’est un personnage haut en couleur et grandiloquent qui nous met des étoiles dans les yeux;
2. Chappell Roan: on la décrit comme un phénomène et, en vérité, le mot est faible. C’est une queen!;
1. Green Day: ils ont tellement de hits qu’on ne les compte plus et en live, c’est toute une expérience!