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Crédit photo : Cindy Lopez
Sans se limiter aux pièces de leur nouvel album Hot Dreams, lancé le 1er avril, ils ont interprété entre autres «Black Water», qui a suscité de vives réactions dans la salle. Avec leur présence musicale unique et l’ambiance que les membres du groupe dégagent sur scène, ils ont mis en valeur les paroles de cette chanson: «I found empathy from madness / deliverance from malaise / my heart is filled with gladness / at the only spirit that I crave». Même les pièces les plus sombres étaient bien appuyées par la voix grave de Taylor Kirk, qui rappelait à certaines occasions le timbre de voix de David Bowie sur l’album The Next Day.
Tandis que les sons des synthétiseurs se faisaient de plus en plus hypnotiques, une affiche «Hot Dreams» en néons rouges clignotait au rythme des accords à travers les éclairages tamisés. Lors de la chanson «Low Commotion», le chanteur a même invité les gens dans le Métropolis à danser un slow, pendant que l’éclairage principal se reflétait dans les milliers de miroirs d’une boule disco accrochée au plafond de la salle.
Crédit : Susan Moss
Toutefois, le son était mal calibré à quelques reprises, surtout lors des solos de saxophone qu’on n’entendait pas suffisamment, enterrés majoritairement par les synthétiseurs ou le son des guitares. De la distorsion dans la voix de Taylor Kirk surgissait lorsque trop de décibels entraient dans le micro, afin d’en réduire la qualité, signature sonore de Timber Timbre. Les lumières tamisées ajoutaient à l’ambiance intime du concert, même si les membres du groupe se sont retrouvés dans l’obscurité tout au long de leur performance.
TASSEOMANCY
La première partie du concert de Timber Timbre a été assurée par le groupe de folk expérimental Tasseomancy, formé des sœurs jumelles canadiennes Sari et Romy Lightman. Leurs voix aiguës et vaporeuses s’alliaient dans des mélodies dissonantes aux accents de l’Orient, comme on peut d’ailleurs l’entendre dans la chanson «Get Back». Le peu d’articulation des paroles sur une musique truffée d’accords mineurs ajoutait une ambiance cauchemardesque ou glauque à leurs pièces. Réservées sur scène, elles ont livré une performance sans grand éclat, mais toute de même solide. Leur deuxième album a été co-produit avec l’aide de Taylor Kirk et Simon Trottier de Timber Timbre. Une chanteuse de Tasseomancy s’est d’ailleurs jointe au groupe lors du rappel pour interpréter la chanson «Run From Me», tirée de l’album Hot Dreams.
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de la rédaction