Three Days Grace au Métropolis de Montréal

Avant de faire leur entrée sur scène, les membres du groupe canadien de Norwood, en Ontario, ont fait patienter leurs fans avec un extrait de la pièce «Bang Bang (My Baby Shot Me Down)» de Nancy Sinatra, qui n’avait pas réellement sa place dans le contexte actuel. Puis, les lumières se sont éteintes pour laisser placer à un panneau lumineux sur lequel on pouvait lire «Welcome to fabulous Las Venus Nevada», et le «Nevada» avait été effacé au profit du mot «Quebec».

Le quintette a finalement foulé la scène avant de démarrer avec «Chalk Outline», qu’on retrouve sur leur quatrième album Transit of Venus. Ils ont ensuite effectué un bond dans le temps en interprétant «Just Like You», pièce qui figure sur leur premier album homonyme sorti en 2003, avant d’enchaîner avec «Pain», qui a conclu de belle façon ce premier bloc musical.

Les membres de Three Days Grace n’ont pas interprété énormément de nouvelles pièces, jouant uniquement «The High Road» et «Misery Loves My Company», favorisant ainsi les vieux succès de la formation. «Home» et «Break» ont reçu un excellent accueil de la part du public, alors que «The Good Life», qui figure sur le très moyen Life Starts Now, aurait très bien pu être écartée du spectacle.

Vers le milieu de la soirée, le batteur Neil Sanderson a montré ce qu’il avait dans le ventre en interprétant un solo interminable à la batterie. D’abord accompagné du claviériste, ce dernier s’est ensuite retrouvé seul, frappant ses baguettes comme si la nuit lui appartenait. Il était impressionnant à voir et à entendre, mais après cinq bonnes minutes, on avait hâte que les membres reviennent et enchaînent en chansons.

Le chanteur remplaçant Matt Walst, qu’on retrouve au sein de la formation My Darkest Days, a très bien assuré hier soir, motivant la foule à chanter à tue-tête et à brandir le poing en l’air, ordres auxquels se sont rapidement pliés les fans. Même si ce dernier n’accote pas le chant éraillé d’Adam Gontier, il a tout de même réussi à livrer pièce après pièce et on y voyait que du feu.

Nul besoin de dire que la chanson «I Hate Everything About You» a reçu un très bel accueil, le public s’empressant de brandir téléphones cellulaires dans les airs tout en chantant: «I hate everything about you / Why do I Love you». Leur ami de longue date Shawn Hamm est ensuite monté sur scène, livrant avec justesse «Break Stuff», une reprise de Limp Bizkit. Si sa voix était à se confondre avec celle de Fred Durst, on se questionne quant à la place de celle-ci dans le programme.

Finalement, le quintette a livré l’excellente «Animal I Have Become», avant d’inciter les gens à scander «Three Days Grace» pendant qu’ils quittaient la scène. Satisfaits, Matt Walst et ses compères sont revenus le temps de deux pièces, «Never Too Late» et «Riot», laissant le public montréalais sur les paroles «Let’s start a riot, a riot!»

Malgré quelques hics, notamment l’interminable solo de batterie et la reprise de Limp Bizkit, dont on aurait très bien pu se passer, les membres de Three Days Grace ont offert un concert énergique qui a semblé satisfaire les Montréalais présents.