Thomas Fersen en direct du Métropolis: humour et éternelle désinvolture – Bible urbaine

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Thomas Fersen en direct du Métropolis: humour et éternelle désinvolture

Thomas Fersen en direct du Métropolis: humour et éternelle désinvolture

Publié le 14 juin 2012 par Sophie R. Bragg

Hier soir, Thomas Fersen a régalé ses fans lors de son spectacle offert à l’occasion des FrancoFolies de Montréal. À l’honneur, extraits de son dernier album, «Je suis au paradis», et balade guidée à travers ses quasi 25 ans de carrière.

En première partie: Brigitte

Ce duo de gonzesses disjonctées ne se prend pas du tout au sérieux. Les Parisiennes Aurélie Maggiori et Sylvie Hoarau ont fait leur entrée en scène, vêtues d’une toge au capuchon XXL, le visage dissimulé. Dès le deuxième extrait, Brigitte s’est dévêtue et, boum!, paillettes et sensualité ont foulé les planches. Les deux filles s’amusent, elles ondulent au son de leurs mélodies disco-folk-soul. Elles chantent avec une touche de rétro le bling-bling, les bandits ou les filles fatales et faciles. Un grain de folie bien dosé et bien placé anime cette belle paire. Brigitte a d’ailleurs proposé au public de danser et de se donner en spectacle, et il a embarqué volontiers!

Le duo a terminé, bien malgré lui, avec la chanson «Un verre», joliment exécutée a capella. Les deux voix claires et malléables se sont mariées à la perfection. On leur a fait signe que c’était fini, qu’il fallait y aller. Elles voulaient rester et faire la fête; sacrée Brigitte.

Thomas Fersen

Bienvenue dans l’univers farfelu du chanteur français, où les êtres marginaux, loufoques ou étranges défilent de chanson en chanson. De sa voix rauque et traînante, il a joué avec son timbre et les mots, et ce, pour le plus grand bonheur du public.

Sous une salve d’applaudissements, Fersen est entré sur scène et s’est installé derrière son clavier. À un début lent et vaporeux a succédé le gentillet «Dracula». Alors que l’intriguant chanteur a considéré la salle trop bruyante à son goût à un certain moment du spectacle, il a clairement demandé au public de se taire avec un «chut» bien ressenti. On ne se fait pas chier avec un quart de siècle de métier. Il a fait honneur aux spectateurs en interprétant «Monsieur», «Saint-Jean-du-doigt» et «La chauve-souris», qui seront évidemment chantées en cœur.

Lorsqu’il a interprété «Je suis mort», il a invité les spectateurs à crier d’épouvante. À la suite de cette participation, il a lâché: «Mais quel accent, putain!», et ce, à plusieurs reprises au cours de la soirée. Après plusieurs visites dans la belle province, et par la nature du personnage, on s’étonne un peu de ce commentaire réchauffé.

Vers la fin, il a récité un poème sans flafla ni musique, ponctué çà et là de rires et d’acclamations en provenance des spectateurs. Soit dit en passant, Thomas Fersen maîtrise la langue et l’art de la scène avec brio.

Il a finalement quitté les planches après deux rappels. Ce n’est qu’un au revoir, monsieur Fersen.

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: Sophie R. Bragg

Écrit par: Sophie R. Bragg

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