«Thomanerchor Leipzig» en prélude du Festival Bach de Montréal 2017 – Bible urbaine

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«Thomanerchor Leipzig» en prélude du Festival Bach de Montréal 2017

«Thomanerchor Leipzig» en prélude du Festival Bach de Montréal 2017

La crème du chant choral à Montréal

Publié le 9 novembre 2017 par Alexandre Provencher

Crédit photo : www.facebook.com/FestivalBachMontreal

En ce mercredi soir, l’une des plus vieilles institutions du chant choral mondial s’arrêtait à Montréal. En effet, le chœur de jeunes garçons de l’église Saint-Thomas de Leipzig – Thomanerchor Leipzig – offrait un concert des plus distingués, mais non sans faille, à la Basilique Notre-Dame, à guichet presque fermé, en prélude du Festival Bach de Montréal. Merci à l’équipe de la programmation du festival pour avoir redoublé d’audace en permettant au public montréalais d’applaudir ces jeunes talents et de découvrir ou de redécouvrir l’important héritage de la musique liturgique chorale.

Il est impressionnant d’applaudir un chœur ayant une histoire aussi faste. Le Thomanerchor de Leipzig a été fondé en 1212, ce qui lui confère un âge vénérable de 805 ans. Et il est façonné par un héritage imposant. Mentionnons au passage qu’il a été témoin des réformes de Martin Luther, qu’il a été dirigé par Johann Hermann Schein et par le célébrissime Johann Sebastian Bach, de 1723 à 1750.

Encore aujourd’hui, il rayonne dans le monde entier par sa rigueur. Les festivaliers ont donc sauté sur une chance unique: celle d’assister à une rare apparition de ce chœur quasi millénaire à Montréal.

Le programme proposé s’avérait somme toute maigre et regroupait divers motets et partitions de musique d’inspiration baroque de Schütz, Schein, Bach et Mendelssohn. En à peine 70 minutes, le chœur, sous la direction de Gotthold Schwarz, a démontré sa grande justesse et son son pur et mature, malgré la juvénilité de ses membres.

Le répertoire était bien maîtrisé, complexe, mais un peu trop uniforme. En fait, on constatait un certain manque d’allant dans la majorité des œuvres figurant dans la première partie (avant le premier intermède).

S’ajoutaient des nuances moins appuyées et moins travaillées dans le Fürchte dich nicht de Bach et le Herr Gott, der unser Zukinft bis de Schein. De fait, il y avait dans cette dernière pièce, des thèmes musicaux intéressants, mais assez peu soutenus par la section des basses. Enfin, ajoutons que les voix d’hommes manquaient parfois de contrôle, mais, rappelons-le, ils viennent tout juste de muer!

Parmi les belles réussites de la soirée figuraient les trois extraits de Mendelssohn qui ont réussi, assez tardivement, à démontrer la puissance sonore du chœur. Il est important de rappeler que sans Mendelssohn, le génie musical de Bach ne serait pas aussi reconnu qu’il ne l’est aujourd’hui. Effectivement, Mendelssohn qui s’est affairé au cours de sa vie à faire connaître les partitions de son prédécesseur; il va sans dire qu’il était agréable d’entendre quelques mélodies de Mendelssohn dans ce concert.

Finalement, le motet pour deux chœur Der Geist hilft unser Schwachheit auf de Bach a très bien conclu la soirée, malgré des fugues et arpèges qui manquaient de mordants!

En somme, ce fut une belle soirée musicale qui a attiré l’intérêt des mélomanes envers la programmation 2017 du Festival Bach de Montréal.

Plusieurs activités et spectacles sont offerts du 17 novembre au 3 décembre 2017 dans le cadre du Festival Bach de Montréal, notamment le concert d’ouverture le 17 novembre à la Maison symphonique.

L'événement en photos

Par www.facebook.com/FestivalBachMontreal

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