The XX au Métropolis: un charmant avant-goût du nouvel album – Bible urbaine

SortiesConcerts

The XX au Métropolis: un charmant avant-goût du nouvel album

The XX au Métropolis: un charmant avant-goût du nouvel album

Publié le 30 juillet 2012 par Éric Dumais

La formation britannique The XX, depuis la sortie de son album homonyme en 2009, a fait couler beaucoup d’encre. Après un passage fort remarqué au Métropolis en 2010 et un spectacle haut en couleur à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts la même année, voilà que le jeune trio est revenu dans la métropole un mois avant la sortie de Coexist, son deuxième album, qui sera disponible en magasin le 11 septembre.

 The XX

Romy Madley Croft, Oliver Sim et Jamie Smith (mieux connu sous le pseudonyme Jamie XX), n’ont pas hésité une seule seconde à revenir dans la métropole québécoise, et ce, même si le public montréalais n’avait pas encore entendu leurs nouvelles compositions, car ils étaient certains que leur nouveau spectacle serait à la hauteur des attentes. De fait, The XX a offert, hier soir, un concert mémorable présenté à guichet fermé, qui n’a cependant duré qu’une heure et quart.

Les jeunes virtuoses, influencés depuis leurs débuts par les Cocteau Twins et la vague new wave, se sont fait attendre une quinzaine de minutes avant de finalement faire leur entrée sur scène. Alors que le Métropolis était plongé dans l’obscurité, un rideau noir s’est affaissé tranquillement à l’arrière, laissant place à un énorme «X» quelque peu effrité. La surprise dévoilée, les membres de The XX ont pris place derrière leurs instruments avant de débuter le concert en force avec «Angels», leur nouveau single.

Après cet instant magique, le trio londonien a enchaîné avec «Islands», dont les premières notes ont suscité une salve d’applaudissements et d’acclamations, avant d’offrir au public d’emblée hypnotisé l’exquise «Heart Skipped a Beat».

Déjà deux ans se sont écoulés depuis leur dernier passage dans la métropole et The XX a pris un grand coup de maturité. Leur présence scénique est plus impressionnante que jamais, et Jamie XX, qui roule sa bosse comme DJ et qui a d’ailleurs sorti un excellent remix du défunt Gil Scott-Heron, s’est équipé en grand. Avec la qualité sonore qui régnait hier soir, avouons que nous sommes déjà loin de l’époque où il piochait timidement sur son mini clavier acheté à prix modeste sur Ebay.

Alors que des images d’eau en mouvement et d’étoiles dans un ciel obscure étaient projetées sur grand écran, les trois musiciens ont continué d’impressionner visuellement et musicalement son public en enchaînant avec ses meilleurs succès en carrière, notamment «Crystalised», «Shelter» et «VCR». Le concert s’est clôturé sur un rappel généreux de trois chansons, avec la chanson «Intro» comme point de départ, suivie de deux nouveaux morceaux qui ont permis aux spectateurs d’entendre un charmant avant-goût de leur plus récent album.

La musique du trio The XX a conservé, comme en font foi leurs nouvelles compositions, l’aspect intimiste qui caractérisait si bien l’ambiance générale du premier album. Les arrangements électroniques sont désormais adaptés à la fine pointe de la technologie et il était agréable de découvrir les jeunes musiciens sous un nouveau jour.

La mise en scène, composée principalement de lumières bleutées et de stroboscopes éblouissants, accentuait d’un cran l’ambiance nocturne et intime de leurs chansons, mais l’effet le plus réussi était probablement au niveau sonore, où la basse, plus accentuée que jamais, faisait littéralement vibrer les cages thoraciques des spectateurs aux rythmes de leurs mélodies douces et langoureuses.

Ce troisième passage dans la métropole pour The XX était une pure réussite et il faut avouer que les adaptations modernes de leurs anciennes chansons ont permis, l’espace d’un spectacle, de revisiter leur album homonyme avec une touche de nouveauté pas mal du tout. Le seul hic, malheureusement, est la durée du spectacle, qui en aura probablement laissé plus d’un sur sa faim.

Jacques Greene

En début de soirée, c’est le DJ house/électro montréalais Jacques Greene, accompagné de son acolyte Andrew Gordon Mcpherson, alias Ango, qui a ouvert le bal avec une courte prestation pendant laquelle il a réussi à mettre de l’avant son savoir-faire et son aisance à manipuler les platines. Celui dont la vie a changé lorsqu’il a découvert la musique de Boards of Canada et Aphex Twin a servi gracieusement à ses fans les meilleurs morceaux de ses maxis The Look (2010) et Concealer (2012). Un artiste à découvrir si vous aimez l’électro à saveur expérimentale de Koreless, Deadboy ou Nosaj Thing.

Appréciation: ****

Crédit photo: www.myspace.com

Écrit par: Éric Dumais

Vos commentaires

Revenir au début