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Crédit photo : Marie-Eve Linck
En première partie, on découvrait Colleen Green, chanteuse californienne qui fait dans l’indie pop aux accents pop-punk, très influencée par la musique des groupes de filles pop-rock des années 90. Si les chansons interprétées par Green et son groupe sont accrocheuses, elles manquent toutefois d’originalité; on a l’impression d’avoir entendu ces mélodies des dizaines de fois.
Ce n’était pas mauvais, la voix de la chanteuse ne l’est pas non plus, mais disons que ça ne passera pas à l’histoire. Et porter des lunettes de soleil tout au long du spectacle, à moins d’être Stevie Wonder, c’est assez ordinaire en 2017. Bref, des chansons plutôt sympathiques, mais un groupe assez statique sur scène.
Ensuite se sont présentés sur scène The Wedding Present; enfin, on devrait dire David Gedge et ses musiciens, car le chanteur et guitariste est le seul membre ayant survécu depuis la formation du groupe original. Le batteur Charles Layton est quand même souvent présent depuis 2005, mais le guitariste Marcus Kain et la bassiste Danielle Wadey ne se sont joints au groupe qu’en 2016…
Toujours est-il qu’après une trentaine d’années d’existence, leur pop-rock, dans la même veine que Pixies mais un peu plus shoegaze, n’a, quant à elle pas trop vieilli, et a même plutôt bien vieilli.
The Wedding Present présentait son album Going, Going…, sorti en 2016, comprenant plusieurs morceaux instrumentaux et ayant été conçu de pair avec des courts-métrages. Commençant le concert avec des chansons plus tranquilles, les musiciens ont, au fur et à mesure, pris leur envol. Enfin, surtout vers la fin, pendant les moments de guitares plus intenses avec des succès récents ou passés.
Excepté la bassiste qui, parce qu’elle avait peur de se tromper, ou juste parce qu’elle s’ennuyait à mourir, ne bouge pas ou peu en faisant la moue. On va dire que c’est le flegme britannique. Soyons francs: si ce sont de bons musiciens, ce n’est toutefois pas le show le plus enlevant à voir… Le chanteur, qui approche pourtant la soixantaine, apparaît comme le plus énergique des quatre.
Mais pour ce qui est de la musique, les fans n’ont pas eu à se plaindre. Et ceux qui ont pour fétiche les guitares ont dû saliver en voyant la jolie collection de Gedge. Et elles sonnent, ces guitares; parfois agrémentées de distorsion, de retours de son et autres effets chers aux shoegazers. Et puis ils n’ont pas négligé les classiques du groupe, issus des albums comme Bizarro et Seamonsters.
The Wedding Present est peut-être plus un groupe à écouter en concert qu’à voir, mais pour ceux qui avaient les oreilles bien ouvertes, la soirée d’hier a été loin d’être désagréable.
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de la rédaction