The Sounds au Théâtre Corona Virgin Mobile de Montréal

La blondinette et ses musiciens ont sans cérémonie joué, entre les murs du Théâtre Corona Virgin Mobile, «Living in America», l’une de leurs chansons phares en carrière. Puis la formation suédoise, qui soufflera bientôt ses quinze bougies, a mis un point d’honneur à son premier album datant de 2002 en interprétant la pièce inaugurale «Seven Days a Week», avant de poursuivre ce marathon musical avec «Song With a Mission», qui marque l’indémodable Dying to Say this to You, paru en 2006.

The Sounds ont vite osé la nouveauté avec «Shake Shake Shake», pièce entraînante qui compose l’ouverture de Weekend, leur cinquième album à paraître le 29 octobre prochain. Plus tard dans la soirée, Maja Ivarsson et ses musiciens ont également offert deux nouvelles pièces «Take it the Wrong Way» et «Weekend», qui figurent également sur ce prochain album, dont la chanteuse semble plutôt fière, comme elle l’a laissé entendre au public.

Autrement, les claviers se sont affirmés davantage à l’arrivée de la pièce «Something to Die For», apportant une texture dynamique qui a bien démontré l’évolution pop électronique de l’album du même nom, paru en 2010. The Sounds ont essayé d’offrir une belle rétrospective de tous leurs albums, pigeant çà et là au gré de leurs envies, mais ce dernier a quelque peu été mis de côté, hélas!

Maja Ivarsson, énergique, dévouée et charismatique n’a pas manqué de rendre au centuple l’affection que lui communiquait la foule en serrant des mains au hasard, embrassant les joues de certaines privilégiées, ou se couchant sur scène pour se faire photographier. Elle a même reçu en cadeau un t-shirt et, profondément touchée, elle l’a accroché sur le bass drum de son batteur pour l’exposer devant public. Évidemment, il n’est pas resté en place très longtemps.

Vers le milieu du spectacle, le succès «Painted By Numbers» a provoqué l’euphorie parmi l’assistance, qui chantait à tue-tête les paroles de la chanson, tout en sautillant sur place comme des ressorts infatigables. L’atmosphère s’est rééquilibrée lorsque le quintette a joué la ballade «Wish You Were Here», permettant à Maja Ivarsson, du coup, d’avoir un meilleur contrôle sur sa voix et de donner un peu plus d’attention (encore!) à ses admiratrices.

«Take it the Wrong Way», «Rock N Roll» et «Tony the Beat» ont suivi, après quoi les cinq musiciens ont quitté la scène, revenant presque aussitôt pour interpréter un dernier titre, «Hope You’re Happy Now». Le concert d’une heure et quart a passé à la vitesse de l’éclair, impression qui confirme à quel point le spectacle était joué dans la bonne humeur.

Le Théâtre Corona Virgin Mobile n’était peut-être pas rempli à plein rendement et on peinait par moments à bien entendre une acoustique d’ensemble, mais Maja Ivarsson et ses musiciens ont offert un concert dynamique, ponctué ici et là de moments de tendresse et de complicité qui prouvaient que The Sounds, quinze ans d’existence, étaient toujours là pour rester.

Gemini Club

La formation indie électronique Gemini Club, originaire de Chicago, dans l’Illinois, a eu le défi de casser la glace pour la première fois à Montréal avant la tempête suédoise The Sounds qui s’emmenait dans quelques instants. Le chanteur Tom Gavin et ses musiciens, dont un seul s’est exprimé dans un français impeccable!, ont fait montre d’une belle énergie tous ensemble, interprétant l’entraînante «Can’t Believe You Said That» et la plus récente «Creatures». Rythmiques pop, avec des envolées électroniques qui apportaient épaisseur et texture à leur musique, les membres de Gemini Club se sont démarqués par un charisme transparent et une bonne facilité à livrer leurs morceaux.