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Crédit photo : Marie-Eve Linck
En première partie, on a pu découvrir un band de filles de Vancouver qui se nomme FRANKIIE. Et ç’a été une belle découverte. Le quatuor fait lui aussi dans l’indie rock assez classique, mais tout de même très intéressant. Les filles ont une belle présence sur scène et, malgré le fait que la salle semblait timide au début, les musiciennes ont su gagner le public, et elles ont même terminé leur spectacle sous les applaudissements.
Puis les membres de Charlatans UK ont fait leur entrée; tout d’abord, les musiciens, et enfin le chanteur Tim Burgess, avec sa chevelure de style «moppe» blonde qu’il arbore depuis quelques années, a fait son apparition sur scène. Clairement, le gars refuse de vieillir: le quinquagénaire est arrivé habillé comme un kiddo, avec t-shirt, salopette et souliers de course. C’est peut-être une bonne chose, car il a donné un show vraiment dynamique en sautant, en dansant et en interagissant avec la foule.
D’ailleurs, il était surprenant de voir à quel point Burgess pousse l’interaction avec son public: multiples poignées de main lors des interludes, mais aussi, et une chose rarement vue, il se permettait un brin de jasette avec certains fans au premier rang. Vraiment très généreux, pendant et entre les morceaux.
Il avait vraiment l’air heureux d’être là, tellement, qu’à un moment, on s’est demandé s’il n’était pas sur l’E… Et le groupe a quand même été l’un des piliers du mouvement Madchester dans les années 1990. Mais bon, faire de l’ecstasy à cinquante ans passés, c’est un peu kamikaze.
Et si le chanteur n’a pas perdu sa voix ni son charisme, les musiciens qui l’accompagnent n’ont pas perdu de leur dextérité. En plus, ils semblaient bien s’amuser sur scène avec toujours cette envie de jouer ensemble. Ils ont entamé le concert avec l’une de leurs nouvelles chansons issues du EP sorti plus tôt cette année, «Totally Eclipsing». Leur style a quelque peu évolué au fil des ans, mais pas assez pour que cela crée un choc, disons.
Bien sûr, The Charlatans ont joué quelques chansons de leurs premiers albums, peut-être leurs plus connus des années 1990, question de faire plaisir aux fans grisonnants (et aux autres) présents, avec entre autres «Weirdo», «Over Rising» et «Sproston Green», sans oublier leur plus grand succès, «The Only One I Know».
The Charlatans UK ont peut-être snobé Montréal pendant de nombreuses années, mais lors du spectacle au Théâtre Fairmount, on pouvait se sentir privilégiés d’assister à l’un de leurs concerts. En espérant qu’ils n’attendent pas encore vingt ans avant de revenir nous voir!
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de la rédaction