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Crédit photo : www.thecatempire.com
C’est devant un décor arrangé aux couleurs exotiques du plus récent album, Steal the Light, avec le visage du chat à la couronne à plumes et ornements, que les huit musiciens ont pris place vers 9h30, prêts à transformer l’ambiance déjà réchauffée par la présence du chanteur folk-rock Colin Moore, qui avait eu le temps d’offrir un trois quarts d’heures de musique juste avant.
Leur prestation a démarré en trombe avec «Steal the Light», la pièce éponyme de leur sixième album, qui déjà mettait en valeur l’énergie communicative des deux chanteurs de la formation, Felix Riebl qui chante davantage le nouveau répertoire, et Harry James Angus, illustre trompettiste qui n’a aucune difficulté à jouer de son instrument et à se faire aller les cordes vocales, ensuite.
Les membres de The Cat Empire n’ont eu aucune difficulté à remplir ses presque deux heures de musique en continu, étirant la sauce avec des jams complètement éclatés. Chacun leur tour, que ce soit le claviériste, le trompettiste, le DJ aux tables tournantes ou le batteur, tous ont eu leur moment de gloire, jouant un solo qui en a sûrement charmé plus d’un dans la salle.
Parmi les nombreux succès de la formation funk et jazz aux influences latines, formée en 1999 en Australie, nos oreilles ont été gâtées par les excellents «Call me Home», «In My Pocket», «Prophets in the Sky», «Hello», «Brighter than Gold», «The Other Side» et «Still Young», avec laquelle ils ont clôturé leur spectacle, avant de revenir pour un dernier sprint musical qu’ils ont étiré pendant un dernier quinze minutes, avec la ballade «All Night Loud».
On retient la chimie entre les deux chanteurs de la formation, qui n’ont jamais perdu une seule seconde pour faire participer la foule. Avant de jouer la chanson «Hello», Harry James Angus s’est adressé la foule dans un français très audible: «Il faut créer des cercles et tourner de plus en plus vite». Après quoi les spectateurs au parterre se sont exécutés, formant près d’une dizaine de cercles et tournant en rond, sourire aux lèvres.
Au final, il n’y a eu aucun ombrage au tableau, seulement deux heures de pur plaisir en compagnie d’un octuor qui connaît la formule pour mettre le party dans la place. Et la foule au parterre, qui n’a pas hésité une seule seconde à danser et sauter librement, semble s’en être donné à cœur joie, elle aussi.
Les membres de The Cat Empire seront de retour sur la scène du Métropolis de Montréal ce vendredi 5 juillet pour offrir un concert à guichet fermé, toujours dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal.
À voir la programmation jusqu’à présent et l’énergie qui se dégageait de leur prestation d’hier soir, gageons qu’il y a de fortes chances pour que la formation australienne soit en réalité le fameux groupe-surprise qui se produira sur la scène TD le 6 juillet dès 21h.
Colin Moore
C’est le chanteur folk-rock Colin Moore qui avait pour défi de casser la glace avant la tempête orchestrale qu’a été The Cat Empire. Aux antipodes des Australiens, qui offre une musique funk, jazz, ska et latines, Moore nous a néanmoins servi sur plateau d’argent une dizaine de chansons dynamiques où l’on avait souvent tendance à reconnaître ses influences, allant de Springsteen, à Dylan et Petty. Moore et son band ont interprété quelques chansons de l’album Leaving Home, notamment «Friends of Mine», «Leaving Home» et «Dusty Cadillac», qu’il a dédié à toutes les belles filles de Montréal. Autrement, il a visité rapidement son plus récent opus, Heart of the Storm, en clôturant sa prestation de trois quarts d’heures avec la ballade «Brother». Découvrez Colin Moore et sa voix grave sur son site officiel au http://colinmoore.indica.mu/fr.
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