The Black Lips avec Hood Rats et Warish ou comment bien électrifier le public des Foufs – Bible urbaine

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The Black Lips avec Hood Rats et Warish ou comment bien électrifier le public des Foufs

The Black Lips avec Hood Rats et Warish ou comment bien électrifier le public des Foufs

Un menu à saveur punk rock, horror rock et flower punk

Publié le 1 mars 2020 par Myriam Majeau

Crédit photo : www.facebook.com/theblacklips

Le meilleur plan de soirée possible en ce dernier vendredi de février? Se rendre aux Foufounes Électriques, rue Sainte-Catherine à Montréal, pour assister au concert de The Black Lips et de leurs invités Hood Rats et Warish! La très colorée formation américaine se produisait sur les planches de la légendaire salle de spectacle à l'occasion de la sortie de son plus récent opus The Black Lips Sing... In A World That's Falling Apart. Voici le récit de ce concert dynamisant qui a définitivement su chasser de nos têtes les innombrables teintes de gris héritées de l'hiver québécois qui s'éternise sur la métropole.

Morne février

Il y a de ces soirées où on a l’envie intense de s’enrouler dans une couverture, de regarder un bon film et d’oublier le froid qui sévit à l’extérieur plutôt que de sortir. Je crois que je n’étais pas la seule à avoir ce plan en tête vendredi soir, après une semaine chargée au boulot.

Ma passion musicale étant ce qu’elle est, j’ai enfilé mes bottes, mon manteau, mes gants et mon foulard de laine pour me diriger vers le centre-ville. Je suis monté au second étage des Foufs et j’ai attendu patiemment que les premières notes résonnent dans mes oreilles. Autour de moi, la foule s’amoncelait, discrète et peu nombreuse. 

Punk attitude

C’est le groupe montréalais Hood Rats qui a tout d’abord foulé les planches de la salle de spectacle. Tony Salador à la batterie, Troy Lockard à la guitare et JF Simoneau à la basse se sont démarqué par une énergie à couper le souffle et une précision musicale remarquable!

Du bon punk rock qui déménage et trois musiciens à la présence scénique époustouflante, il n’en fallait pas plus pour réchauffer l’ambiance!

Imprévu douanier

L’intensité de la soirée n’a pas diminué avec la performance du groupe horror punk Warish, malgré l’interdiction d’entrer au pays pour le bassiste Alex Bassaj. Le duo, composé de Riley Hawk (fils du célèbre Tony Hawk) à la guitare et à la voix, et de Bruce McDonnell à la batterie, a allumé la foule qui s’est mise à danser et à faire du body surfing.

Accompagnée d’une averse de gouttes de bière virevoltantes, la fête battait définitivement son plein!

L’éclectisme de The Black Lips

Le public était fin prêt pour la dernière partie de cette soirée franchement diversifiée musicalement parlant. C’est sous les applaudissements et les hurlements des spectateurs en délire que les membres de The Black Lips ont fait leur apparition.

Ce qui m’a d’abord marquée, c’est l’éclectisme du style vestimentaire de chaque musicien. On passe du costume inspiré du rockabilly à la mode des années 1980 façon Boy George, tout en intégrant des éléments country, style qui teinte également les chansons du plus récent album du groupe, paru en janvier dernier. Un visuel particulier pour une formation qui se dit pionnière du style flower punk, dérivé du garage punk.

À l’image de leurs costumes, la musique des Black Lips mélange un rock psychédélique (à la 13th Floor Elevators) à un rock britannique des années 1960 (inspiré de The Kinks) aux éléments punk et country cités précédemment.

Un assemblage plutôt étrange et disparate à première vue, mais qui donne au final un style unique et tellement rafraîchissant!

À 23 h 30, le concert s’est achevé, mais j’en aurais pris encore et encore! Cette soirée de découvertes musicales étonnantes a été beaucoup trop courte.

Les points positifs

En terminant, je tiens à noter l’excellente qualité acoustique de la salle de spectacle des Foufounes Électriques.

Un autre aspect qui a grandement contribué à la belle expérience que j’ai vécue vendredi dernier est indéniablement le respect des spectateurs les uns envers les autres, ainsi que la joie visiblement partagée par tout le monde d’être ensemble pour vivre ce moment.

Il est rare que je cite ce dernier point, mais il s’agit souvent d’un élément qui fait en sorte que l’on aime ou non un concert.

Si vous n’avez pas encore eu la chance de voir ces trois groupes en spectacle, je vous recommande chaudement de courir acheter un billet lorsqu’ils se produiront de nouveau sur la scène montréalaise. Trois véritables coups de cœur. Finalement, je suis heureuse d’avoir bravé le froid de cette fin de février!

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