The Black Keys au Centre Bell – Bible urbaine

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The Black Keys au Centre Bell

The Black Keys au Centre Bell

Grande puissance blues et rock

Publié le 19 septembre 2014 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Charline Provost

C’est hier soir qu’avait lieu le retour tant attendu de la formation The Black Keys au Centre Bell de Montréal. Devant un amphithéâtre rempli par plus de 13 000 spectateurs, Dan Auerbach et Patrick Carney ont prouvé pourquoi ils forment l’un des nouveaux visages du rock et du blues.

Le duo de l’Ohio a revisité les diverses époques de sa discographie, en l’occurrence le disque Brothers, qui a marqué leur consécration en tant que groupe incontournable. Sur les planches du Centre Bell, le batteur Patrick Carney est demeuré très discret, laissant au guitariste Dan Auerbach le rôle de maître de cérémonie. Celui-ci a remercié le public à quelques reprises, mais il a également encouragé les spectateurs à chanter et à participer. Pour les besoins de la tournée, The Black Keys ont fait appel à un bassiste et un claviériste, en renfort. Les quatre musiciens ont su livrer les chansons avec précision et adresse. Débutant la soirée avec «Dead and Gone», l’audience a immédiatement démontré son enthousiasme, en clappant des mains.

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La mise en scène était simple; il y avait en effet plusieurs écrans placés devant un rideau, qui a fini par tomber!, tandis que le groupe interprétait la quatrième chanson, pour laisser place à une série de projecteurs, derrière les musiciens, qui éclairaient l’auditoire. La plupart des images retransmises faisaient écho à ce qui se passait sur la scène, bien qu’à quelques reprises, il y avait des motifs un peu plus psychédéliques qui étaient projetés. Le seul bémol est qu’il y avait un délai entre la voix et le visuel; le manque de synchronisation était perceptible.

Par la suite, ils ont interprété le succès «Gold on the Ceiling» et, dès les premières notes, c’est le Centre Bell en entier, qui était quasiment rempli à pleine capacité, qui dansaient sur place. Par ailleurs, pendant la soirée, les spectateurs ont encouragé les solos, que ce soit à la guitare ou à la batterie, à grands cris de joie et d’applaudissements. A suivi la chanson «Strange Times», pour laquelle le groupe a utilisé la scénographie à leur disposition pour jouer avec des déclinaisons de couleurs. Ils ont ensuite offert la reprise «Leavin’ Trunk», tiré de leur premier album, The Big Come Up, au grand ravissement de la foule. L’audience a eu droit à un très beau moment grâce à la pièce «Too Afraid to Love You», ballade hantée pour laquelle les spectateurs ont sorti leur briquet ou leur téléphone intelligent, ce qui a créé une certaine magie, comme si l’on assistait à une pluie d’étoiles filantes.

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Ils ont poursuivi avec la fameuse «Howlin’ for You». La réaction du public montréalais a été des plus chaleureuses. La voix d’Auerbach était bonne, mais on aurait espéré qu’il chante avec davantage de fougue, spécialement pendant ce titre. Ensuite, ils ont offert une deuxième reprise, «A Girl Like You» (d’Edwyn Collins), qui fut très appréciée, tout comme l’extrait «Fever», bien que la voix du chanteur laissait trahir quelques signes, très subtiles, de fatigue.

Le groupe a voulu conclure le concert avec la très populaire «Lonely Boy», titre qui a provoqué une vive excitation au sein de l’auditoire. Cependant, les spectateurs en voulaient davantage, et après six minutes de brouhaha, The Black Keys sont revenus sur scène pour offrir trois dernières chansons. C’est définitivement à ce moment précis qu’Auerbach a laissé transparaître ses émotions, qui étaient à leur paroxysme. Ils ont joué, pour la première fois en spectacle, la superbe ballade «Weight of Love», ainsi que «Turn Blue» et «Little Black Submarines», pour laquelle la foule a chanté les paroles.

Cage The Elephant

Le rôle de première partie a été exécuté par le groupe Cage The Elephant, qui a interprété onze chansons, dont les succès «Back Against the Wall», «Ain’t No Rest for the Wicked», «Shake Me Down» et «Come a Little Closer». Bien organisé, Cage The Elephant a amplement profité de son équipement visuel sophistiqué (éclairage et écrans), et le chanteur, Matt Shultz, a démontré qu’il est une véritable bête de scène. Il a sauté, dansé et bougé, sans jamais cesser de chanter. Il a pris deux bains de foule et s’est même laissé soulever par les spectateurs situés au parterre. Ce fut une très belle performance, particulièrement énergique, que le public a grandement appréciée.

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L'avis


de la rédaction

Grille des chansons

1. Dead and Gone

2. Next Girl

3. Run Right Back

4. Same Old Thing

5. Gold on the Ceiling

6. Strange Times

7. Nova Baby

8. Leavin' Trunk

9. Too Afraid to Love You

10. Howlin' for You

11. A Girl Like You (reprise d'Edwyn Collins)

12. Money Maker

13. Gotta Get Away

14. She's Long Gone

15. Fever

16. Tighten Up

17. Your Touch

18. Lonely Boy

Rappel

19. Weight of Love

20. Turn Blue

21. Little Black Submarines

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