The Barr Brothers au Métropolis de Montréal

Le spectacle s’est ouvert dans une atmosphère féérique. Le groupe et ses comparses présents pour l’évènement (ils étaient neuf sur la scène!) ont su recréer l’ouverture de Sleeping Operator, accompagné d’un lever de soleil en projection à l’arrière de la scène. Avec la harpe, le tuyau de plastique qu’on fait tournoyer au-dessus de la tête et le chanteur qui passait une espèce de soie dentaire à sa guitare, c’était de toute beauté!

Les chansons se sont ensuite enchainées, à commencer par «Love Ain’t Enough», chanson entraînante qui était jouée avec des cuivres, «Wolves», super douce, où la harpe était vraiment mise de l’avant, pour enfin arriver à «Half Crazy». À ce moment précis, le groupe s’est laissé aller dans toute son intensité pour livrer un long morceau instrumental qui mélangeait rock, folk et cajun épicé. On était loin du calque de l’album. Les musiciens ont su montrer ce qu’ils avaient dans le ventre pendant près de dix minutes!

Aux sons «de semblant» de baleines, la foule a tout de suite reconnu «Beggar in the Morning». «Even the Darkness has Arms», morceau de pur bonheur, a aussi été accueillie chaudement. S’en est suivi «Little Lover», chanson au beat africain, où nous avons pu voir s’affronter en solo Sarah Pagé à la harpe et Brad Barr à la guitare. Très féroce!

Le spectacle s’est terminé sur une version rock de «Lord I Just Can’t Keep From Cryin’», chanson qu’ils auraient clairement dû jouer plus tôt vu son effet instantané sur la foule. N’étant pas de grands jaseux, on sentait que c’était difficile pour eux de garder l’écoute et l’intérêt dans la salle.

«It blows my mind, we didn’t expect this. You can still surprise us Montreal.» Visiblement touché par le nombre de personnes présentes dans la salle, on pouvait sentir que les frères Barr et leur bande voulaient vraiment démarrer la machine en grand avec ce spectacle, et ce, malgré le fait que le chanteur avait perdu la voix. Au rappel, c’est la très délicate «Clouds for Lhasa» que le groupe a décidé de livrer, peut-être pour épargner la voix du chanteur, qui sait.  

Bahamas

Pile-poil à l’heure sur la scène, Afie Jurvanen, mieux connu sous son nom de scène Bahamas, est arrivé avec trois musiciens. Sa musique très smooth amorçait bien la soirée et était en parfait accord avec celle des Barr Brothers. En plus d’avoir une belle voix, il a su démontrer ses talents de guitariste. C’était cependant un peu long comme première partie, frôlant une heure complète. Découvrez Bahamas à cette adresse: www.bahamasmusic.net.