Stars au Métropolis: comme une giclée de pétales de rose – Bible urbaine

SortiesConcerts

Stars au Métropolis: comme une giclée de pétales de rose

Stars au Métropolis: comme une giclée de pétales de rose

Publié le 5 décembre 2010 par Éric Dumais

Hier soir, en ce samedi hivernal frisquet et diablement saisissant, la formation canadienne Stars offrait le dernier spectacle de leur tournée nord-américaine intitulée The Five Ghosts. C’est dans leur ville de prédilection, cette sensationnelle métropole qu’est Montréal, qu’ils s’arrêtaient enfin, après avoir vagabondé à l’étranger pendant plusieurs semaines.

Qui dit Stars, dit giclée de pétales de roses, bulles et confettis, donc inévitablement sensualité et romantisme. C’est pourquoi il faut être mauditement bien accompagné pour aller voir un de leur spectacle. Je plains particulièrement les petits mammifères des deux sexes qui se tenaient de chaque côté de la salle, le regard vide mais rempli d’espoir, à la recherche de l’amour divin… en vain. Merci mille fois à mon amie Laurence Lebel, qui a eu la gentillesse d’accompagner l’être extraordinaire que je suis, histoire que je me sente moins seul et dépourvu de mes moyens. Et la soirée en a valu la chandelle : il n’a suffi que de parler du NIGHTLIFE, l’espace d’un instant, pour qu’un photographe, carrément surgi de nulle part, nous demande du tac au tac : « Est-ce que je peux vous prendre en photo pour le NIGHTLIFE »? Ah, les hasards de la vie. On aime ça. On s’en régale. On en veut encore et toujours plus. La prise no 2 aura été la bonne, finalement.

C’est donc à 21h30 tapant que le collectif Stars a fait son entrée sur scène, sous une pluie d’acclamations et d’applaudissements. C’est Chris Seligman, le claviériste, qui a démarré « la machine à moteur » avec une méga-partition-électro-du-tonnerre. Je vous le jure, il fallait vraiment l’entendre pour y croire. C’était de toute beauté : lourd, puissant, magnifique, comme on l’aime. Stars n’a pas hésité à alterner, et ce, tout au long du concert, entre les pièces de leur dernier album et celles de leur ancien répertoire, soit Set Yourself on Fire (2004) et In Our Bedroom After the War (2007). Mais c’est décidément le nouveau Stars que les Montréalais ont apprécié le plus à mon avis. Leur nouvelle tendance électro-pop est tellement délectable qu’il est difficile de demeurer de marbre face à autant de profondeur, d’intimité et de sensualité. C’est de manière progressive que le quintette a déchargé les meilleures pièces de son large répertoire, notamment (et dans le désordre), Dead Hearts, Wasted Daylight, The Passenger, Fixed, Your Ex-Lover is Dead et Take me to the Riot.

Côté mise en scène, l’esthétique du spectacle était assez sobre et épurée. Pas de fioritures, d’ornements, de banderoles, rien. Que nenni! Seulement deux grandes affiches, disposées de chaque côté de la scène, à l’arrière, et sur lesquelles on pouvait voir deux madones, époque Renaissance, dans une disposition incitant à la tristesse et à la douleur. Rien de plus. Sinon, on retrouvait, derrière le batteur Pat McGee, cinq colonnes de lumières qui changeaient d’intensité selon la chanson en cours.

Stars a réussi à garder ses fans en haleine pendant pratiquement deux heures (1 heure 45 minutes précisément), en offrant bon nombre de variations ainsi que de nombreuses surprises. Les membres du collectif ont en effet lancé des roses blanches en entier, ont fait voler des giclées de pétales dans la foule (au grand bonheur de la gente féminine), et ont offert des prestations solos et acoustiques d’une intensité, ma foi, digne d’un mélodrame en vogue. On a réellement craqué pour le moment cute de la soirée, lorsque le couple Millan-Cranley, assis côte à côte, a offert une prestation acoustique forte en intensité. Beau moment de complicité, clap clap clap!

Somme toute, le quintette montréalais a offert un excellent concert, sans jamais sembler pressé de quitter la scène, ce qui démontre un grand respect face à leur public. Les membres étaient extrêmement heureux d’être de retour au bercail et cela paraissait dans leur attitude et leur bonne humeur contagieuse. C’était, en final, un beau moment d’amour et d’énergie. Il suffisait de puiser à la source pour s’y régaler.

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: A. De Wilde

Écrit par: Éric Dumais

Vos commentaires

Revenir au début