SKATERS et Pif Paf Hangover au Divan Orange – Bible urbaine

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SKATERS et Pif Paf Hangover au Divan Orange

SKATERS et Pif Paf Hangover au Divan Orange

Du rythme dans le tapis

Publié le 8 avril 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : Béatrice Flynn

C’est dans l’étroitesse de la mythique salle de spectacles Divan Orange que le quatuor new-yorkais SKATERS a montré tout son savoir-faire avec un concert d’une heure qui déménageait pas à peu près. 

Le chanteur Michael Ian Cummings et ses musiciens Noah Rubin (batterie), Joshua Hubbard (guitare), Dan Burke (basse) et un cinquième membre mystère à la lead guitar n’ont pas perdu une seule seconde pour présenter pour la première fois devant le public montréalais quelques titres de leur album MANHATTHAN, paru le 21 février dernier.

Instruments en main, ils ont mis l’eau à la bouche aux spectateurs présents avec la courte pièce inaugurale «One of Us», qui débute de belle façon leur premier opus en carrière, avant d’enchaîner avec le titre «Symptomatic», qui donnait un bel aperçu des sonorités rock garage mises de l’avant par le groupe, lesquelles font écho à The Strokes et The Vines.

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Casquette des Expo sur la tête, Cummings a pris la peine de saluer brièvement la foule, en leur demandant à la fois en anglais et en français si tout le monde allait bien, avant de faire signe, satisfait, à ses quatre musiciens qui ont introduit «Deadbolt». Petit moment plus reggae avec l’excellente et unique «Band Breaker», qui a permis à la foule de se lâcher lousse, bière à la main, se dandinant sur les riffs de guitare plus mollo et plus groovy.

Évidemment, SKATERS ne pouvait pas passer aux côtés du vers d’oreille «Miss Teen Massachusetts», la pièce phare de l’album, qui présente plus que jamais l’influence rock des Strokes, et l’expressivité réservée de Julian Casablancas!, avec un Ian Cummings totalement concentré à chanter «But I Guess I’ll Never change your mind / No I Guess I’ll never change your mind / But I’ll try». 

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Côté bémols, on peut peut-être reprocher la qualité de la voix, qui n’a pas su rendre l’efficacité de l’enregistrement sur l’album, trop enterrée par l’orchestration. Élevée d’une coche, on aurait également mieux profité de «This Much I Care», qui clôt l’album de belle façon. Autrement, le band brooklynois a joué «Armed», qui figure sur le single I Wanna Dance (But I Don’t Know How), qui s’avère, justement, le titre de la pièce qui a suivi.

Sinon, la foule a connu des moments d’intensité avec «Nice Hat» et des moments plus relâchés avec «Schemers», laquelle offrait une mélodie faite pour danser, contrairement à la première qui bûchait sans bon sens.  Avant de revenir pour un court rappel, les gars de SKATERS ont joué une reprise de The Smiths, avec la pièce «This Charming Man», non sans avoir pris la peine de saluer la foule avant de quitter la scène pour la seconde fois.

Promise à un bel avenir, la formation new-yorkaise reviendra certainement dans la métropole jouer devant une salle comble un coup que les mélomanes auront pleinement apprécié leur matériel.

Pif Paf Hangover

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C’est la formation montréalaise Pif Paf Hangover qui a eu le défi de mettre la table tout juste avant la solide prestation de SKATERS. Fort du succès rencontré à la sortie de Curry Love, qui figure comme un véritable ovni sur la scène indie et électro montréalaise, les membres du groupe ont démontré qu’ils avaient gagné en maturité depuis leur concert présenté entre les murs du CFC le 13 juillet 2011. Habile de ses mains, Gab Hardy a impressionné par ses partitions de basse, dont le groove rappelait l’énergie d’Artist of the Year. Autrement, le groupe a fait montre d’une solide prestation, malgré le temps alloué qui ne dépassait guère les trente minutes et l’absence de pièces de leur excellent EP. Avec Pif Paf Hangover, il faut aimer l’aventure, le mélange des genres, l’éclatement des mélodies, mais lorsqu’on est dans le mood, comme la foule semblait l’être hier soir, on se déhanche, finalement, sans trop s’en rendre compte. Découvrez leur album Curry Love sous The Good People: http://pifpafhangover.bandcamp.com.

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