She & Him à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts: attention les oreilles! – Bible urbaine

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She & Him à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts: attention les oreilles!

She & Him à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts: attention les oreilles!

Publié le 4 juillet 2013 par Pauline Eveno

She & Him, c’est finalement plus «she» que «him». Il a semblé d’ailleurs, avec tous ces «We love you Zooey», qu’une grande partie de l’audience d’hier soir était venue pour voir la belle. On se demande s’ils étaient uniquement présents pour voir de près leur héroïne de cinéma, ou s’ils aimaient vraiment la musique, car même après avoir massacré un bon nombre de chansons, la belle était toujours autant acclamée.

C’est sous une horde d’applaudissements et de cris qu’ont débarqué Zooey Deschanel, dans une jolie robe bleue, et M. Ward, drapé d’un élégant costume gris. Ils ont débuté le concert avec la très dansante «I Was Made for You». Quatre musiciens étaient présents pour les accompagner avec un accordéon, une basse, une batterie et un clavier. Enchaînement avec «I’ve Got Your Number, Son», toujours dans le même style. L’entrée en matière était sympathique et a mis tout le monde de bonne humeur.

Seulement, dès la troisième chanson «Together», la voix stridente de Zooey a commencé à énerver. Il semblait qu’elle ne maîtrisait pas du tout l’utilisation d’un micro, puisqu’elle passait sont temps à crier dedans. Au contraire de Benjamin Biolay il y a deux semaines, là on n’entendait plus qu’elle! Heureusement, sur «Baby», M. Ward nous a offert un aperçu de sa jolie voix suave, en complète opposition avec celle de son acolyte.

Ensuite est venu un moment plus calme, mis en scène avec une très belle lumière blanche, projetant l’ombre des musiciens sur l’écran au fond de la scène. Zooey s’est installée au piano pour interpréter la jolie ballade «Take it Back». Ce fut un beau moment avec un magnifique solo de violon, mais une fois encore les notes trop poussées de la chanteuse ont un peu gâché le spectacle. Ces problèmes de voix se sont d’autant plus fait ressentir sur des chansons plus calmes telles que celle-là.

Les musiciens sont ensuite repartis en coulisse et She & Him sont restés seulement tous les deux sur scène pour une série de reprises acoustiques. «On n’est plus qu’entre nous trois», a ironisé Zooey. Après «You Really Got a Hold on Me», ils nous ont dit qu’ils étaient très heureux et flattés de participer au Festival international de Jazz de Montréal, mais qu’ils n’étaient pas vraiment un groupe de jazz. «Quel classique pourrions-nous donc interpréter?», se sont-ils demandé, avant d’enchaîner sur la magnifique chanson de Frank Perkins «Stars Fell on Alabama», devant un écran scintillant d’étoiles. Les deux choristes sont ensuite revenues partager le micro de Zooey pour une version étonnante de «Unchained Melody», avec voix harmonisées et seulement quelques arpèges de guitare. Les Montréalais ont dû se sentir privilégiés par ces morceaux qui semblaient choisis spécialement pour le festival, mais ce sont en fait des reprises que le groupe a l’habitude de jouer en tournée.

Le groupe est ensuite revenu pour jouer «Turn to White» avec des ukulélés et le tube du dernier album Volume 3: «I Could’ve Been Your Girl». M. Ward a ensuite été à l’honneur pour deux (trop) courtes chansons: «Rave On!» de son album Hold Time (qui est une reprise de Sonny West) et «Magic Trick» de son album Post-War. Nous avons ensuite eu droit à «This Is Not A Test», «Don’t Look Back» et «Why Do You Let Me Stay Here?» jusqu’au hit final «In the Sun», où Zooey a fait chanter le public avec elle. Le théâtre entier s’est même levé pour danser et taper des mains. Après quelques minutes d’attente sous les hurlements du public, She & Him ont fait un court rappel avec la reprise de Blondie «Sunday Girl» et «Sweet Darlin’».

She & Him ont su s’entourer de très bons musiciens, malheureusement la voix poussée de Zooey Deschanel sur une grande partie des chansons a rendu le concert assez inaudible (et les groupies hystériques ont cassé les oreilles). M. Ward nous a montré sa virtuosité et sa jolie voix, on est pressé de le retrouver en solo…

Camera Obscura

Les Écossais de Camera Obscura (nom qui ne sonne pas très écossais, il faut bien le dire) nous ont offert une pop sympathique mais pas très originale. Avec pas moins de trois guitares sur scène plus une basse, un clavier et deux batteries-percussions, on aurait aimé des parties instrumentales un peu plus intéressantes et mieux orchestrées.

Appréciation: **

Crédit photo: www.sheandhim.com

Écrit par: Pauline Eveno

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