Scarlett Jane et l’invitée spéciale Lisa LeBlanc à L’Upstairs de Montréal – Bible urbaine

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Scarlett Jane et l’invitée spéciale Lisa LeBlanc à L’Upstairs de Montréal

Scarlett Jane et l’invitée spéciale Lisa LeBlanc à L’Upstairs de Montréal

Une soirée folk ‘n’ roll entre girls

Publié le 30 janvier 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : François Nadeau

Les chanteuses Cindy Doire et Andrea Ramolo de la formation folk Scarlett Jane ont présenté hier soir à L’Upstairs deux performances bien à part durant lesquelles les Ontariennes ont brillé de mille feux en compagnie de la violoniste et harpiste Sarah Featherstone ainsi que l’excentrique Lisa LeBlanc, qui s’en ait donné à cœur joie au banjo pendant quelques chansons.

Vu la petitesse de l’endroit, il y avait moins d’une centaine de privilégiés, la plupart étant regroupés autour d’une table en train de déguster leur souper, pour entendre les filets de voix de ces deux ravissantes demoiselles qui s’accordaient parfaitement. Leur grande complicité transparaissait dans leur façon de se regarder et on ressentait à chaque refrain les dures épreuves qu’elles semblent avoir surmontées en partie grâce à leur musique, cette échappatoire.

Tout de noir vêtu, Cindy et Andrea ont d’abord interprété «Mon cœur se brise», une version québécoise d’«Aching Heart», qui se retrouve également sur leur cinquième album «Stranger». Puis elles ont enchainé avec «Wild Fire», une chanson qu’elles ont composé suite à une tragédie qu’a connue la grand-mère d’Andrea, qui a vu sa ferme dévastée par les flammes. Lisa LeBlanc n’a pas tardé à faire une entrée d’abord timide sur scène, empoignant son banjo en guise d’accompagnement sur «Ride On», une pièce inspirée d’une ville fantôme.

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Sur une note un peu plus folk ‘n’ roll, comme l’a si bien exprimé Andrea Ramolo, le désormais quatuor a enchaîné avec «Can’t Come Back», avant de baisser le ton de quelques octaves pour interpréter la ballade «Burning Up», qui berce de belle façon leur plus récent album. Elles ont clôturé cette première partie du spectacle avec une version revisitée et fort réussie de «V’la l’bon vent», qui adoptait une tout autre dimension entre leurs mains, plus intime, moins traditionnelle.

C’est leur compagne de tournée Sarah Featherstone qui est revenue seule sur scène pour la seconde partie du spectacle interpréter deux pièces à la harpe. Puis les deux figures de proue ont repris leur position derrière leurs guitares, jouant cette fois-ci une nouveauté, «Tic Toc». Lisa LeBlanc a par la suite eu son moment de gloire, avec entre les mains son fameux banjo qu’elle semblait avoir bien du mal à accorder: «C’est un banjo, faut être patient. Worst instrument ever. Faites pas ça!», s’est-elle exclamée au micro, avec son accent du Nouveau-Brunswick qui n’a pas manqué d’en faire rire plusieurs.

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Celle-ci a interprété deux nouvelles pièces en anglais qui figureront sur un EP à paraître au printemps prochain. À première vue, la jeune cowgirl n’a pas délaissé son côté trash, et son accent se fond très bien lorsqu’elle s’exprime en anglais. À suivre! C’est finalement avec «Aching Heart» que les deux chanteuses aux cheveux de jais ont fait leurs au revoir à la foule, en confiant qu’elles avaient composé cette chanson après avoir rompu en même temps avec leurs petits amis du moment.  Si ce n’est pas une belle complicité, ça.

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