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Crédit photo : Corentin Hignoul
Homme de peu de mots, la pause entre les deux premières pièces fut presque inexistante, avec un enchaînement direct à la pièce «Mieux nous aimer encore». L’introduction terminée, le show véritablement lancé, le plus récent récipiendaire du prix Rapstat-Lelièvre, un premier prix pour lui depuis un concours de brasse à 8 ans, s’est lancé dans un discours pas si fou que ça. Une parenthèse sur la culture fast food qui a mis la puce à l’oreille de ses amateurs, prélude à sa toune «Chanteur Bio».
Malgré les «tout le monde debout!» et les «faites du bruit!» répétés, rien n’y a fait, l’assistance est demeurée mi-figue mi-raisin devant une prestation peut-être trop intense, vu le ratio de têtes grisonnantes. L’air de joyeux luron de Saule n’a pas réussi à mettre le party dans la place. Même le fameux hit «Dusty Men» n’est pas arrivé à faire son effet. Il faut dire que L’Astral ne se prête pas bien au genre de spectacle qui bouge beaucoup, dû à sa disposition style cabaret.
Se sont ensuite alignées «Type normal», petit moment hip-hop de la soirée, suivie de «Vieux», moment charmant, chanson d’été pleine de chaleur et d’images de voyage, dédiée pour l’occasion à nul autre que… son batteur. A suivi la chanson qu’il qualifie de médicament pour la mort sur un beat reggae, accompagné de bruits de trompette avec sa bouche. Déception totale : «L’économie des mots» n’était pas sur la liste des élues.
À travers ses quelques chansons, Saule et ses musiciens se sont payé un vrai trip de p’tits gars sur scène en enchaînant des remix rock de «No One Knows», «Rock this Way» et «Are You Gonna Be My Girl». Le spectacle en entier était étonnamment rock, voir trop heavy par moments, rien à voir avec le feeling de l’album. Saule y est par contre allé de deux belles surprises, jouant deux chansons à paraître sur son prochain album. Beaucoup plus pop et mélodieuses, on a bien hâte d’entendre la suite.
Après une soirée sonore beaucoup trop intense, le chanteur et ses musiciens ont conclu la soirée en rappel avec «It’s Just a Song», chanson jouée a capella au milieu du public. Un moment très joli qui ressemblait sans doute à ce que s’attendait le public en mettant les pieds dans L’Astral ce soir là.
Nicolas Jules
Pièce de théâtre ou show de musique, on ne savait plus trop avec cette troupe de plaisantins qui jouaient sur un ton sarcastique. Passablement ravi, le chanteur jouait la carte de l’air blasé, accompagné de son batteur en bedaine, débardeur en cuir et boucle d’oreille pendante, et d’un gros barbu très habile au violoncelle, comparable à Jorane, selon les dires du chanteur. Ce dernier, avec ses cheveux ébouriffés, avait une voix grave à la Gaétan Roussel. Dommage que le côté humoristique a pris le pas sur sa musique.
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de la rédaction