Les Rouges FTQ vs les Jaunes Québecor au Club Soda à l’occasion de la LNI

Ce remplacement de dernière minute n’aura pas nui une seule seconde à l’équipe de Jean-Philippe Durand, puisque le petit nouveau, Sébastien Leblanc, s’est avéré le joueur le plus à l’aise, avec cet air bon enfant débordant d’énergie et de camaraderie. On peut même avouer en toute sincérité qu’il fut l’un des joueurs les plus confortables sur la scène du Club Soda, avouant plus tard à Christian Vanasse, en entrevue devant public, qu’il a failli avoir une érection lors de son duo collé collé avec Joëlle Paré-Beaulieu des Jaunes, dans une improvisation intitulée «Hotel capsule».

Ce match n^o 7, comme l’ont expliqué les animateurs François-Étienne Paré et Christian Vanasse en début de partie, représentait la 7^e rencontre entre les deux équipes depuis que Jean-Philippe est l’entraîneur des Rouges, elles qui ont certes mené une lutte chaude hier. Même si ce sont les Rouges qui ont réussi à se faufiler jusqu’à la victoire, avec une troisième période à leur avantage, les Jaunes se sont pourtant démarqués à plusieurs niveaux, Jean-François Nadeau remportant la 1^re étoile du match, devant une Joëlle Paré-Beaulieu qui a certainement brillé, avec sa folie contagieuse et son sourire espiègle, avec une 3^e étoile bien méritée. Chez les Rouges, c’est Simon Boudreault qui s’est mérité la 2^e étoile, de même que la mention Antidote pour sa maîtrise de la langue.

Même si le rire ne fut pas au rendez-vous du début à la fin, chose à peu près impossible lorsqu’on parle d’improvisation, les joueurs ont pour la plupart réussi à offrir des impros à la fois drôles, absurdes, effrayantes et touchantes, nos deux Palmes d’or allant à Marie-Ève Morency et Joëlle Paré-Beaulieu pour «L’auberge sanglante», une histoire d’auberge hantée et de fantômes errants d’une durée de 16 minutes (!!!), puis à Patrick Huard et Ève Landry pour la plus courte «La mélopée de l’orchidée», un dialogue fort touchant entre père et fille sur une figure maternelle disparue. Les larmes étaient presque au rendez-vous du côté de Landry!

Heureusement qu’Huard s’est donné comme défi de «surprendre» en troisième période, car il fut le joueur le plus effacé du match, lui qui n’a pas un débit vocal très puissant sur scène, et qui n’a pas fait montre d’un grand travail d’équipe. Son jeu était plutôt secondaire, effacé même, du moins bien loin de ceux de ses compatriotes Jean-François Nadeau, Marie-Ève Morency et Joëlle Paré-Beaulieu, dont les imaginations respectives débordaient ni plus ni moins! Chez les Rouges, on se rappellera bien longtemps de la minuscule Diane Lefrançois imitant une dinde, dans «La dindonne», d’Ève Landry dans «Pénitencier fédéral» qui a repris ses gestuelles d’Unité 9 et de Sébastien Leblanc qui possède cette dose de folie et de naturel obligée pour faire partie des rangs de la LNI.

Pour notre part, on se donne rendez-vous le dimanche 15 mai pour le match opposant les Oranges Atelier VAP et les Bleus CSN. Consultez le calendrier complet du Théâtre de la LNI au www.lni.ca/calendrier.