SortiesHumour
Crédit photo : Gracieuseté de la salle André-Mathieu
Dans ce deuxième spectacle, il y a beaucoup de cris, beaucoup de bruits, beaucoup de rires et beaucoup d’anecdotes. L’humoriste est bel et bien rechargé, du moins, en énergie. C’est d’ailleurs avec une musique entraînante qu’il est accueilli sur la scène devant un public conquis à l’avance. Dès son arrivée, il est à l’aise et bavard. Il danse et il crie. La foule s’esclaffe. La recette fonctionne dès le début.
En tout, c’est une quinzaine de numéros qui compose le one man show. Quelques-uns de ces sketches sont parfaitement exécutés, d’autres le sont moins. On peut même croire que l’humoriste rode certains d’entre eux.
La première partie s’avère nettement supérieure. Le numéro d’ouverture est un ramassis d’anecdotes, sans lien direct entre elles. Ensuite, dans les numéros suivants, il explore les liens familiaux qu’il entretient, notamment ceux avec son père. Puis, il aborde de manière totalement hilarante les côtés cachés du mariage. C’est très réussi.
La deuxième partie, quant à elle, contient des numéros plus faibles, notamment celui portant sur le racisme. Badouri reste dans les lieux communs et n’amène rien de plus que ce qui a déjà été entendu par d’autres. De plus, il aurait pu exploiter différemment le thème de la diversité culturelle, sans alimenter les stéréotypes! De son propre aveu, il stipule que «tous les stéréotypes sur les autres nationalités sont vrais». Puis, il les répète en riant. Aurait-il pu traiter cela autrement? Certainement.
La mise en scène et l’enchaînement des numéros posent problème. Le dernier numéro sur la mort de sa mère et de son mariage est plus sentimental que drôle. Clairement, il aurait fallu que ce numéro termine la première partie, et non pas la soirée, et ce, même si un court sketch «musical» le suit. De plus, c’est à cet unique moment que l’écran sur la scène présente un décor interactif. Cet élément visuel aurait pu se retrouver à d’autres moments dans le spectacle.
En sommes, les rires sont au rendez-vous dans Rechargé. C’est un one man show divertissant, oui, mais il manque quelque chose: une ligne directrice, un différenciateur.
«Rechargé» est présenté à la salle André-Mathieu de Laval jusqu’au 1er août. Les autres dates de la tournée peuvent être consultées sur le site Web de Rachid Badouri.
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de la rédaction