«Québec, la Muse: Jazz et poésie, poètes autochtones du Québec»: quatre poètes, un territoire – Bible urbaine

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«Québec, la Muse: Jazz et poésie, poètes autochtones du Québec»: quatre poètes, un territoire

«Québec, la Muse: Jazz et poésie, poètes autochtones du Québec»: quatre poètes, un territoire

Publié le 19 avril 2012 par Carolyne Bolduc

Le 13 avril dernier, le Salon international du livre de Québec donnait la chance d’entendre, hors de ses murs, les poètes autochtones Joséphine Bacon, Louis-Karl Picard-Sioui, Jean Sioui et Rita Mestokosho entrelacés d’intermèdes jazzés originaux du trio Michel Côté.

L’immatériel territoire

Quatre poètes, un territoire. Celui de la mémoire d’un passé qui colle, qui explique, qui enracine, qui définit. Un passé qui vit avec le présent et lève la tête pour regarder droit devant. Leurs mots dessinaient des rivières et des forêts sur les murs urbainement feutrés du Largo Resto-Club. Métissage territorial ou simple témoignage qu’un pont existe entre hier et aujourd’hui, voire entre nous?

Leurs souffles

«Reste un peu dans ma mémoire», disait d’une voix enchifrenée la poétesse et parolière innue Joséphine Bacon, à qui l’on doit la magnifique chanson «Mishapan Nitassinan», interprétée par Chloé Sainte-Marie. Généreuse gardienne de mémoire, elle donnait l’envie d’un bord de feu pour l’entendre au-delà des mots.

Entre la bise et la brise, le poète Louis-Karl Picard-Sioui a insufflé de mots francs l’espoir que ce soit différent, autrement, par-delà le silence. Les images chargées de sens se voyaient parfois voler la vedette par la théâtralité qui caractérise les lectures du «Wendat».

Si la sagesse coule dans l’arbre,  elle teinte la voix de Jean Sioui. Réservé derrière le micro, l’auteur wendat offrait la subtile richesse de sa parole. Parole qui parle de la nature de l’arbre comme elle démontre celle de l’homme. Encore une fois, venait l’envie d’un bord de feu.

Quant à Rita Mestokosho, Innue d’Ekuanitshit (Mingan), elle nous a plutôt soufflé ses mots poétiques avec discrétion, n’enlevant heureusement rien à ce que les valeurs ont d’intime et de personnel dans ses écrits.

Du souffle à la réalité

Si le poète autochtone porte fièrement ses mots partout où il va comme un baluchon rempli de la mémoire de son peuple et de ce qui le nourrit, son nomadisme ne peut que contribuer à ce que l’avenir des siens soit meilleur.

Pour plus d’information, visitez le www.silq.ca.

À découvrir: Maison d’édition wendate destinée à la publication d’auteurs autochtones, Les Éditions Hannenorak

Crédit photo: www.silq.ca

Écrit par: Carolyne Bolduc

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