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Le groupe folk rock montréalais Plants and Animals était visiblement en forme vendredi dernier lorsqu’il s’est approprié les planches du Théâtre Corona dans le cadre du Festival M pour Montréal. Les quatre membres ont su démontrer à leur public leur polyvalence et leur talent comme musiciens. Des mélomanes à l’énergie contagieuse.
La soirée a débuté un peu péniblement avec la première partie de Leif Vollebekk, un musicien ontarien d’origine norvégienne, qui a trouvé son inspiration dans la nordicité et les éternels soleils d’Islande. Un musicien doué, mais qui n’a pas été en mesure avec sa musique d’enterrer les discussions du public. Il a présenté les dernières compositions de son album Inland en jouant simultanément de la guitare et de l’harmonica, tout en étant accompagné de son contrebassiste. L’homme-orchestre est talentueux et crée indéniablement de belles mélodies, douces et nuancées par une voix qui résonne, et inspirées fortement par la musique de Sigur Rós. Cependant, le musicien manquait de confiance sur scène, autant dans son interprétation que lors de ses interventions avec le public bavard devant lui.
Plants and Animals a changé complètement l’énergie déjà installée en débutant avec la chanson «Bye Bye Bye» de leur album Parc Avenue. Le guitariste Nic Basque est apparu armé d’une cithare électrique et haut perché dans une des vieilles loges du théâtre afin d’entamer ce qui allait donner le ton à leur prestation. A suivi la pièce «Song for Love», l’hymne de leur dernier album The End of That, sorti en février 2012.
Ils ont donné énormément d’énergie sur scène, interagissant entre chaque chanson avec leur public dans un français aux accents anglos. Ils ont joué plusieurs chansons de leur dernier album, et la soirée a atteint une certaine effervescence avec la pièce «Lightshow». Leur musique résonne particulièrement grâce à des effets échos qui rendent leurs jeux de voix très orchestrales. C’est ce qui crée leur petit côté planant… En spectacle, ils savent composer avec la variation dans une même chanson, et le public pouvait rapidement percevoir qu’ils ont une complicité à jouer ensemble. Tout l’aspect visuel était agrémenté de cette ambiance spectaculaire alimentée par ces jeux de lumières stroboscopiques qui venaient affirmer le côté très rock de Plants.
Pendant leur rappel, le chanteur et guitariste Warren Spicer a souligné l’anniversaire cette journée-là du batteur Matthew Woody Woodley. Détestant la chanson «Happy Birthday to you», il a préféré reprendre une pièce des Velvet Underground, ce qui a indéniablement charmé le public. Comme quoi les gars de Plants and Animals connaissent leurs classiques… Et cela se ressent dans leur musique rock à la fois très folk. Ils ont un petit quelque chose qui les distingue dans la jungle musicale indie-rock.
Appréciation: ***1/2
Crédit photo: Caroline Désilets
Écrit par: Caroline Lévesque