«Dans la peau de...» Sara et Cassandra de The Womanhood Project – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Sara et Cassandra de The Womanhood Project

«Dans la peau de…» Sara et Cassandra de The Womanhood Project

Explorer les histoires des femmes

Publié le 6 avril 2018 par Michelle Paquet

Crédit photo : Victoria Gravel

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d'en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d'être dans sa peau, l'espace d'un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Sara Hini et Cassandra Cacheiro, les fondatrices de The Womanhood Project, une série de photos et d'entrevues explorant les histoires riches et variées des femmes.

1. Pour commencer, pouvez-vous nous raconter comment vous vous êtes rencontrées et ce qui a mené à la création de The Womanhood Project?

Cassandra: «Sara organisait la soirée ANALOG/MTL 2 avec le magazine en ligne qu’elle a co-créé, aye mag. C’est en fait une exposition annuelle qui réunit des photographes travaillant sur pellicule et j’étais une des exposantes.»

«Durant la soirée, Sara m’a brièvement parlé d’une idée qu’elle avait en tête et qui visait à photographier des femmes et à discuter de tabou. La conversation était courte mais a piqué ma curiosité, donc je lui ai écrit le lendemain matin et, pas longtemps après, nous nous rencontrions pour développer le projet.»

2. Vos séries de photos touchent parfois à des sujets assez délicats dans notre société (les menstruations, la grossesse et l’identité de genre, la vie après une agression sexuelle, la santé mentale, entre autres). Qu’est-ce qui vous a donné envie d’explorer ces sujets avec les femmes que vous rencontrez?

Cassandra: «Le fait que ses sujets soient encore délicats est en fait la raison première qui nous pousse à les explorer, car ce sont des situations qui touchent la plupart des femmes. Le but, c’est de déstigmatiser le tout et de rendre ces discussions normales pour que ces tabous n’existent plus.»

Sara: «Il y avait (et a toujours) une homogénéité assez flagrante dans la culture visuelle au Québec. Ce projet est aussi notre façon de palier à ça en créant un contenu photographique diversifié et sans tabous.»

3. Est-ce qu’il y a une rencontre que vous avez faite dans le cadre de The Womanhood Project qui vous a marqué particulièrement? Ou encore un sujet abordé que vous aimeriez souligner.

Cassandra: «Chaque rencontre nous a énormément marquées et changées. C’est simplement incroyable d’avoir la chance d’apprendre à connaître toutes ses femmes et d’en apprendre davantage sur des réalités qui ne sont pas nécessairement connues.»

«Tous les sujets, quant à moi, valent la peine d’être soulignés, car je suis certaine que chaque portrait rejoint au moins une personne et plus. C’est ce qui est important pour nous aussi.»

Sara: «Ce qui m’a surtout marquée, c’est une qualité récurrente chez les participantes: leur résilience incroyable.»

«La capacité qu’elles ont eue de se remettre de leurs expériences de vie et de leurs traumatismes. Pour ensuite s’ouvrir entièrement à nous et partager leurs histoires publiquement… Je n’en reviens toujours pas!»

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4. Vous avez récemment reçu beaucoup d’attention médiatique, notamment avec votre série de photos avec Stéphanie Boulay, mais aussi avec un article du Vogue Italia. Comment avez-vous vécu ce boost de notoriété du projet?

Cassandra: «Très bien, haha! Plus le projet est partagé, plus les mots de nos participantes sont lus. C’est de cette façon qu’un changement se forme.»

Sara: «On n’a pas à se plaindre, c’est certain… mais, reste à savoir si cet intérêt actuel pour une image diversifiée et plus véridique de la femme sera toujours là dans 1 an, 5 ans voire 10 ans.»

«Je pense que notre projet s’inscrit dans un moment charnière pour les enjeux concernant les femmes (et les personnes s’identifiant comme femme). Mais le combat n’est pas gagné et on ne veut surtout pas tenir pour acquise cette médiatisation et s’asseoir sur nos lauriers.»

5. Qu’est-ce que vous aimeriez que les gens retiennent en regardant vos séries de portraits?

Cassandra: «Que nous sommes toutes différentes et que c’est ce qui fait la beauté des femmes, et des humains en général. Nous aimerions que les gens en ressortent avec l’esprit encore plus ouvert.»

Sara: «J’aimerais tellement que ça pique la curiosité des gens et qu’ils aient envie d’en savoir un peu plus sur différents enjeux qui concernent les femmes.»

Pour consulter nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

L'événement en photos

Par Victoria Gravel

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