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Crédit photo : Thomas Mazerolles
Pour de nombreux festivaliers, la soirée a commencé au cœur du FEQ avec les prestations de deux quatuors locaux: Émeraude (pop) et Mauves (indie pop-rock) dans une ambiance familiale et festive. Les plus motivés étaient déjà devant la clôture sur les Plaines pour voir la superbe Kelela avec sa voix chaude, son R&B envoûtant et son charisme. Ceux qui l’ont manquée ont pu la revoir plus tard en soirée lors d’une performance complètement électrisante de «Submission» avec messieurs Danny Brown et Damon Albarn.
Danny Brown a d’ailleurs livré une performance énergique et bien rythmée lors de son passage sur la grande scène tout juste avant Gorillaz. La table était parfaitement mise pour la suite, que la foule attendait avec impatience alors que le soleil se couchait derrière la scène. En plus de projections vidéo mettant en vedette les personnages de Jamie Hewlett et d’une scénographie impressionnante, Damon était accompagné sur scène d’une chorale gospel de six chanteurs. Ces voix superbes et nuancées ont su amener chacune des pièces à un tout autre niveau pendant la prestation. Une belle touche qui, faute d’être spectaculaire, a complètement changé le spectacle.
Si on a parfois l’impression que certains artistes sont déconnectés ou lointains lors de performances sur des scènes de l’envergure de celle du FEQ, ce n’était absolument pas le cas pour le frontman de Gorillaz. Tantôt langoureux dans «Tomorrow Comes Today» et «Last Living Soul», puis plein d’attitude dans la très dansante «Sunshine in a Bag» où les Plaines au complet se sont mises à «bouncer» avec lui, Damon Albarn était irrésistible. Infiniment généreux avec le public, il a même sauté directement dans la marée des corps qui ondulaient en première rangée pour aller danser avec ses fans pendant «DARE» (Demon Day, 2005).
Tout petit bémol, la seule pièce qu’on attendait avec impatience et qui n’est jamais arrivée, même au rappel, LE morceau qu’on associe toujours à Gorillaz: «Feel Good Inc.». Une bien petite perte quand on pense au reste de la set list qui était parfaitement bien dosée, avec des morceaux qui touchaient à presque toute la discographie du groupe. Les nombreux invités, physiques ou virtuels, n’ont jamais nui au rythme du spectacle non plus, bien au contraire. On pensera notamment au rappeur Vince Staples, projeté sur grand écran, au tout début du spectacle ou à la présence carrément hypnotisante de Jamie Principle, le king du house de Chicago, pendant «Sex Murder Party». Assurément l’un des moments forts de la soirée.
Le public est reparti à la maison avec les dernières notes de «Demon Days» encore dans la tête et l’image d’un Damon Albarn épuisé, heureux et complètement dans son élément, un souvenir impérissable imprégné dans la rétine. Une soirée sur les Plaines qui risque de marquer tous ceux qui y étaient pour longtemps encore.
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Par Thomas Mazerolles
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