«Paquita» à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts – Bible urbaine

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«Paquita» à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

«Paquita» à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

Le Ballet de l’Opéra national de Paris impressionne par son talent

Publié le 18 octobre 2014 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Grands Ballets Canadiens et Ballet de l’Opéra national de Paris

Le directeur artistique des Grands Ballets Canadiens, Gradimir Pankov, caressait le projet de collaborer avec le Ballet de l'Opéra national de Paris depuis 2001. Il semblerait qu’il ait bénéficié d’une chance extraordinaire puisque Paquita sera le dernier ballet signé par la directrice de danse, Brigitte Lefèvre. Cette dernière quitte son poste ce dimanche, après la dernière représentation.

Paquita est un ballet pantomime de type classique qui est réputé pour sa technique complexe. Il fut créé en 1846 par Joseph Mazilier pour le Ballet de l’Opéra national de Paris. Ensuite, ce sont les frères Petipa qui se sont entichés de ce ballet, qu’ils ont repris et transformé, lui prodiguant ainsi ses racines russes. Car il faut bien le dire, Paquita se distingue par son héritage multiculturel; il est également inspiré par l’Espagne et la France. C’est grâce à la nationalité de son créateur, lequel est Français, que ce ballet présente un aspect de pureté en ce qui a trait à la technique. Mais c’est l’apport de Marius Petipa, et l’ajout du «grand pas», qui rend ce ballet si complexe à exécuter.

Le ballet en question est presque tombé dans l’oubli, ou du moins jusqu’à ce que le chorégraphe français Pierre Lacotte, qui a eu la chance d’avoir comme professeurs deux des artistes qui ont travaillé sur la version russe de Paquita, décide de faire des recherches afin de reconstituer Paquita dans toute sa splendeur. 

Ce ballet comporte deux actes; le premier contient deux tableaux, tandis que le dernier n’en referme qu’un seul. La première partie de l’histoire nous permet de comprendre le contexte: alors que le général et sa famille, dont son fils l’officier Lucien, assistent à l’édification d’une statue à la mémoire de son frère, ils sont divertis par des danseurs gitans, duquel fait partie la belle Paquita. Lucien tombe sous le charme de la jeune fille.

Constatant que Paquita éprouve également des sentiments pour le fils du général, Iñigo, le chef de la bande de gitans devient fou de jalousie. La mise en scène de ce tableau met l’accent sur la fête populaire où se mêlent noblesse, gitans et villageois. Les danses sont interprétées par plusieurs danseurs et les divers personnages sont reconnaissables grâce aux costumes. Cette scène semble, en quelque sorte, l’une des plus libres, puisque la structure de la chorégraphie ne reflète aucune rigidité.

S’ensuit le second tableau, où Iñigo trame l’assassinat de Lucien. Paquita, qui a tout entendu, parvient à subtiliser le verre contenant un soporifique qui était à la base destiné à son bel officier. Ensemble, ils prennent la fuite, et c’est ainsi que le premier acte se termine.

Tout cela est intéressant, mais ce n’est rien comparativement au deuxième acte, où les numéros de danse sont particulièrement gracieux et poétiques. Celui-ci se concentre sur la réception que tient le général, pendant laquelle on fait lumière sur la tentative de meurtre; les coupables sont arrêtés et le secret de Paquita est enfin dévoilé: elle est la nièce du général. Étant de sang noble, elle peut donc épouser Lucien. Les costumes de ce tableau sont somptueux, c’est un vrai délice pour les yeux. Les chorégraphies de la deuxième partie sont très complexes et requièrent une grande dextérité. La technique présentée ici est beaucoup plus classique et fait appel aux pointes. Par ailleurs, à certains moments, on a pu constater que cette pièce est difficile à exécuter. Il était possible d’apercevoir les danseuses trembler à cause des efforts physiques qu’un tel ballet exige.

Malgré cela, les solos de cet acte ont été chaudement applaudis par les spectateurs, spécialement ceux d’Amandine Albisson, qui interprète le rôle principal, et de Josua Hoffalt, qui personnifie Lucien. Les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris ont eu droit à une ovation.

Le ballet «Paquita» sera présenté jusqu’au 19 octobre à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Visitez le site des Grands Ballets Canadiens de Montréal pour de plus amples informations: www.grandsballets.com/spectacle/paquita.

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