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Crédit photo : Mathieu Pothier
Dans le cadre de l’événement «Les retrouvailles Osheaga», l’équipe a réussi à créer un festival à capacité réduite qui a su garder le même panache et la même ambiance électrisante que les éditions précédentes.
Le site a de fait été judicieusement pensé pour conserver un sentiment d’événement de grande envergure, en plus d’offrir une sécurité et un respect des mesures sanitaires pour tous les festivaliers.
Au programme de cette dernière journée grise mais amusante: moi, habillé comme si je m’en allais en excursion au pôle Nord, la formation montréalaise Half Moon Run, le talentueux Geoffroy, le chanteur en pleine ascension Valence, et plusieurs autres que je vous invite à découvrir dans quelques instants!
Les Shirley: des femmes qui «rockent»!
Si vous êtes à la recherche d’une formation qui sait comment démarrer un festival en force, ne cherchez pas plus loin! Le premier spectacle que j’ai eu la chance de voir a été celui du groupe montréalais Les Shirley.
Le trio, formé de Raphaëlle Chouinard, Sarah Dion et Lisandre Bourdages, a enflammé la scène de la Rivière Bell avec une performance remplie d’énergie et une confiance à tout casser.
Gros coup de cœur pour les chansons «Fuck It I’m In Love» et «Korben Dallas», qui ont secoué la foule et qui m’ont fait réaliser à quel point je m’étais ennuyé d’assister à un spectacle live!
Voilà un groupe qui voue un amour indéniable pour la scène.
L’art-pop contagieux de Valence
Ensuite, direction la scène de la Montagne Coors Light pour assister au spectacle de Valence, le projet de l’auteur-compositeur-interprète Vincent Dufour. J’étais très excité de le voir enfin sur les planches, surtout depuis l’apparition de son premier album Pêle-mêle en septembre dernier (que j’écoute en boucle depuis!)
Le spectacle a été fort apprécié par la foule, puisque l’artiste charismatique a su offrir une performance réellement envoûtante. La pièce «Jamais (j’aurais pensé)» m’a fait détacher mon manteau tellement je n’avais qu’une envie: danser!
Ses compositions immersives semblent avoir été pensées pour être jouées dans des festivals, et d’ailleurs je me considère bien chanceux de l’avoir attrapé dans un moment charnière de sa carrière grandissante!
Le rock old school du groupe The Damn Truth
C’est sans aucune attente que je suis allé rejoindre le public prêt à en avoir plein les yeux et les oreilles avec le concert de la formation montréalaise The Damn Truth.
C’est avec beaucoup d’étonnement que j’ai découvert pour la première fois la voix plus grande que nature de la chanteuse Lee-la Baum, qui faisait presque vibrer les parois de la scène de la Montagne avec son timbre à la fois rauque et puissant.
Avec une sonorité rock qui fait immédiatement penser aux Led Zeppelin et Janis Joplin de ce monde, le groupe a su transporter les spectateurs dans le temps avec une prestation plutôt classique, mais agrémentée de solos de guitare qui décoiffent!
July Talk: la combinaison parfaite entre deux voix époustouflantes
C’est tellement réjouissant de découvrir et d’entendre un groupe au sein duquel deux chanteurs avec des tonalités diamétralement opposées fusionnent pour offrir un tout à la fois doux et envoûtant, voire brut et robuste. C’est ça, July Talk!
Le groupe, originaire de Toronto, semblait être ravi de pouvoir à nouveau jouer devant une foule, et ils ont livré une performance haute en couleur devant un public qui en aurait encore demandé pendant plusieurs heures!
Gros coup de cœur pour la pièce «Push + Pull», qui a donné de l’énergie à la foule malgré la température maussade qui pointait à l’horizon.
Le mystérieux Allan Rayman
Avez-vous déjà vécu ce moment intense dans votre vie où la voix d’un artiste vous donne des frissons à la seconde où il ouvre la bouche? Eh bien, c’est exactement ce qui s’est produit durant le spectacle d’Allan Rayman!
Il faut dire que j’ai un parti pris et que j’étais déjà un fan bien avant de le voir live dimanche dernier.
L’artiste versatile, qui est capable de se frayer un chemin entre les genres musicaux sans grande difficulté, a charmé la foule avec plusieurs de ses hits tels que «Tennessee», «13» et «Lucy The Tease».
Il avait une présence sur scène assez unique et envoûtante à sa façon, et cette façon d’exécuter des mouvements saccadés avec des yeux tristes qui témoignent bien que sa musique a toujours été à l’image de ses expériences personnelles.
Geoffroy: mélancolique et vibrant
Nous voilà arrivés à la performance qui, selon moi, était le point culminant de la soirée! Avec une palette sonore bien à lui, l’auteur-compositeur Geoffroy est arrivé sur scène avec ses musiciens et, avant même qu’ils jouent un premier accord, la foule était déjà en délire!
Sa voix évocatrice et porteuse d’émotion, jumelée à sa musique dansante et rythmée à souhait, ont vraiment enflammé le festival! Dans le quai 3 où je me trouvais, le parterre est rapidement devenu une grosse piste de danse, surtout lorsque les premières notes de «Sleeping on My Own» ont débuté.
À chaque chanson, la foule semblait accrochée à ses lèvres, et l’ambiance, à savoir celle d’être tous réunis, ensemble, pour écouter et apprécier un artiste autant aimé, était un moment tout simplement magique.
Mention spéciale à Julien Corrado aux percussions, qui a fait montre d’une énergie plus que contagieuse, en volant presque le show, avec ses mouvements passionnés et son sourire qui dégageait une joie proche de l’euphorie!
La cerise sur le sundae, une gracieuseté de Half Moon Run
J’ai déjà assisté à une foule de concerts du groupe Half Moon Run au cours des dernières années, mais je dois avouer que les gars, hier, étaient dans une forme spectaculaire pour clore le festival! Avec un catalogue de chansons bien connues des spectateurs (et du talent à revendre, mais ça, on le sait déjà!), il est difficile d’imaginer de meilleurs candidats pour clore Osheaga en beauté.
Les musiciens ont débuté leur concert en proclamant leur joie de se retrouver enfin sur scène: «It’s like Christmas came early for us! We are so happy to be here Montreal!» Et le plaisir était partagé, je vous l’assure!
Ils ont enchaîné leurs plus grands hits jusqu’à la dernière minute, avec les émouvantes «Full Circle» et «Call Me In the Afternoon», et les mouvementées «She Wants to Know» et «Razorblade».
Tu le sais qu’un band offre une musique excellente à tous les niveaux lorsque tu fais jouer ses albums en arrivant chez toi après le festival!
Même après une heure passée en leur compagnie, j’étais toujours habitué par cette envie de rester envoûter par leurs mélodies accrocheuses et leurs chansons qui ne cesseront jamais de m’émouvoir.
Au final, et malgré la température froide et maussade, cette dernière journée d’Osheaga a été remplie d’émotions, de danse et d’amoureux.euses de musique qui étaient tous.tes contents de se retrouver au même endroit, pour se laisser bercer par le son de leurs groupes préférés… comme dans le bon vieux temps!
Entendu dimanche à Osheaga
«Pour vrai, j’aime quasiment mieux le set-up cette année. Au moins, les foules me tapent moins sur les nerfs.»
Une antisociale qui comprend bien mon anxiété des foules.
«Je ne sais pas c’est qui, mais sa musique est vraiment malade.»
C’est V.A.L.E.N.C.E! Arrive en ville!
«Sa voix est plus mâle que la mienne.»
Un fan du groupe The Damn Truth sur la voix à tout casser de la chanteuse.
«Je ne sais pas si c’est parce que j’ai bu trop de bières, mais j’ai vraiment le goût de brailler en ce moment.»
Un gars qui souligne le talent indéniable de Geoffroy (et ce n’était pas les bières, je te le garantis!)
«Je vendrais ma mère demain matin pour avoir une date avec Geoffroy»
Oh, moi aussi chère festivalière, moi aussi…
«Est-ce qu’il y a quelque chose qui crie plus automne qu’un show de Half Moon Run et une pinte de bière en ce moment?»
Honnêtement, je ne pense pas. C’est la QUINTESSENCE de l’automne.