Oothèque aux FrancoFolies de Montréal: prestation timide qui rappelait Malajube à ses débuts

Album photos – À peine un mois après la sortie de son premier album, Oothèque nous présentait le fruit de son travail sur la Scène Ford des FrancoFolies mardi soir. Une belle occasion d’élargir son public pour le batteur de Malajube, Francis Mineau, que l’on découvre sur son projet solo. Quoique le nom de Malajube lui donne déjà une certaine notoriété, le cœur d’une foule doit tout de même se gagner lors de la prestation…

Oothèque a démarré le spectacle avec une longue intro musicale. Les synthétiseurs étaient à l’avant-plan. Mineau confiera, lors d’une de ses rares interventions avec le public, qu’il a regardé les pros pour savoir comment ouvrir son concert et que le choix des synthés lui paraissait idéal.

Le quintette a offert au public la totalité de l’album homonyme. «FM», «Portrait d’une panthère», «Grizzly» et «Ligne ouverte», notamment, se sont enchaînés dans un son pop rock tantôt planant, tantôt new wave. On a vu de nombreuses têtes dodeliner au rythme de leurs chansons, mais leur présence timide sur scène n’est pas venue percer la bulle qui séparait le public de la scène.

Il y avait de longs blancs par moments entre les chansons, le temps de changer de guitare ou de l’accorder de nouveau, sans personne pour garder l’attention des gens réunis sur l’Esplanade de la Place des Arts. Cela nous donnait parfois l’impression d’assister à un jam entre amis plutôt qu’à un concert où l’on doit gagner la foule, la divertir. N’en déplaise à la qualité de leur musique et à leur talent de musiciens, on se sentait un peu exclu de la fête. Leur prestation rappelait un peu les débuts de Malajube, alors que le groupe se cachait sous une tête de mascotte ou encore jouait dos au public.

L’album d’Oothèque mérite d’être écouté, même si ce que nous avons vu sur scène n’était pas à la hauteur du divertissement que l’on espérait. Les mélodies sont tout de même accrocheuses et entraînantes. La réalisation de l’opus est réussie et la plume, imagée et charmante. Ne reste plus qu’à trouver le bon ton sur les planches pour convaincre les sceptiques de joindre l’univers d’Oothèque. Peut-être que, tel un bon vin, le temps viendra bonifier leur présence sur scène.

Oothèque sera en spectacle au Cercle dans le carde du Festival d’été de Québec le 7 juillet prochain et le 11 juillet à l’ARTVstudio à Montréal.

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Appréciation: ***

Crédit photo: Marie-Claire Denis

Écrit par: Sophie Boileau