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Crédit photo : Marie-Ève Rompré
Cette fin de semaine, j’ai assisté à la troisième édition du Festival Résonance, organisé conjointement par le Centre Phi de Montréal et Magnéto, un organisme sans but lucratif chargé de produire des créations sonores et des balados innovantes.
Cette troisième édition avait pour thème L’écriture invisible et interrogeait les liens entre littérature et production radiophonique, entre écriture littéraire et écriture radiophonique. La porte-parole du festival était toute désignée: Marie-Louise Arsenault, qui est aux commandes de l’émission Plus on est de fous, plus on lit! sur les ondes de Radio-Canada Première depuis maintenant huit ans.
La programmation du festival, riche en évènements, allait de tables rondes en séances collectives d’écoute, en passant par des performances en direct et des entretiens individuels. Un véritable plaisir pour les amateurs et amatrices de livres et de radio et une expérience sensorielle à part entière.
Les séances d’écoute collectives m’ont permis de découvrir une nouvelle manière d’apprécier la radio. Le dispositif est le même qu’à un concert ou qu’au cinéma – fauteuils confortables en moins. Nous étions assis côte à côte sur des chaises en vis-à-vis de la scène, la salle plongée dans le noir. Mais pas d’écran ou de performance à regarder: le son jaillit des baffles et reçoit toute l’attention de l’auditoire.
Le festival proposait en écoute collective une adaptation de l’incontournable Fahrenheit 451 de Ray Bradbury et plusieurs documentaires venus de la Francophonie. J’ai été très touchée par la production belge Être, Venir, Aller portant sur de jeunes migrants en attente de statut légal dans le plat pays, un documentaire chargé d’émotion et de vie.
Le festival a donc mis à l’honneur réalisateurs et réalisatrices, permettant au public de découvrir des créations originales. La première mouture d’un nouveau projet porté par Productions Porte Parole, ayant pour point de départ la tuerie de Polytechnique Montréal, a ainsi été présentée au public ce dimanche et ouverte aux commentaires.
La programmation du festival incluait également une belle et stimulante table ronde, animée par Marie-Laurence Rancourt, co-fondatrice de Magnéto, à laquelle prenaient part Marie-Louise Arsenault et les écrivaines Réjane Bougé et Clara Dupuis-Morency. Plusieurs entretiens ont ponctué les trois jours du festival, permettant de lever le voile sur les coulisses de la conception et production de baladodiffusions et d’émissions de radio.
Le thème du festival a donné lieu à des échanges passionnants, éclairant, d’une part, l’influence de la littérature et de l’écriture sur la création radiophonique, et, d’autre part, interrogeant l’impact du monde sonore dans la production littéraire et de la radio dans la promotion de la littérature.
Cette 3e édition de Résonance a été un succès et aura permis de souligner le dynamisme de la création radiophonique au Québec et ailleurs dans le monde.
Le Festival Résonance 2019 en images
Par Marie-Ève Rompré