Nick Waterhouse au Club Soda dans le cadre de Montréal en lumière

Sur scène, Nick Waterhouse s’est avéré être un guitariste hors pair, un peu introverti à l’occasion. Il était accompagné de sept musiciens plus talentueux les uns que les autres. Ils se partageaient tous les solos dans chaque pièce et étaient à l’écoute.

Le son de la guitare de Waterhouse rappelait à plusieurs reprises celui des Beach Boys, sans que sa musique ne tombe dans le prémâché. La musique de ce groupe est plutôt dansante, mais la formule cabaret qu’offrait le Club Soda n’était peut-être pas idéale pour ce style musical. Plusieurs spectateurs ont toutefois pris leurs aises et se sont levés de leurs sièges afin de céder au rythme de la musique de Nick Waterhouse. Au balcon, quelques personnes ont profité de l’espace plus grand pour effectuer quelques pas de danse.

La prestation du groupe était divisée en deux avec un entracte à mi-parcours. Cela a permis au musiciens de reprendre leur souffle, mais le public s’est un peu désintéressé par la suite. Toutefois, lors de son retour sur scène, Nick Waterhouse a su regagner l’attention de la salle en interprétant «Raina», chanson tirée de son premier album Time’s All Gone.

Il s’agit d’un opus qui a été enregistré de manière totalement analogique sans l’aide d’un ordinateur. Nick Waterhouse fait définitivement de la musique à la saveur des années 60 et permet de faire revivre ce style.

La pièce qui a été le mieux rendue par tout le groupe et qui a suscité des réactions dans la salle est «Holly», chanson de son deuxième album homonyme. Il sera d’ailleurs lancé le 4 mars prochain. La choriste qui accompagnait Waterhouse sur scène était solide dans son interprétation et donnait tout son sens à cette chanson entraînante.

Le moment fort du spectacle a été l’interprétation de la chanson «Time’s All Gone», qui sert aussi de trame sonore à une publicité de Lexus. Dans cette pièce, on peut aussi constater l’ampleur du talent du saxophoniste qui accompagnait Waterhouse. Ce dernier montre d’ailleurs qu’il est à la fois un chanteur et un guitariste talentueux, en y allant d’un solo débridé à la moitié de la pièce.

Après environ deux heures de spectacle, ont sort de la salle les oreilles un peu bourdonnantes avec ce style des années 60. Les pièces demeurent dans l’ensemble très linéaires et se suivent presque sans cassure. Il faut apprécier le style pour admirer pleinement le talent de ce jeune artiste.