Murray A. Lightburn à la Fédération ukrainienne de Montréal – Bible urbaine

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Murray A. Lightburn à la Fédération ukrainienne de Montréal

Murray A. Lightburn à la Fédération ukrainienne de Montréal

Une comédie musicale ratée

Publié le 27 septembre 2013 par Pauline Eveno

Crédit photo : Pop Montréal

Quand Murray A. Lightburn avait annoncé que son nouvel album (premier album en solo sans son groupe The Dears) Mass:Light était un opéra pop électronique, on ne pensait pas qu'il le prendrait au pied de la lettre...

Le spectacle a ainsi débuté, comme sur l’album, par «Motherfuckers». Sous une lumière rouge sont apparus deux anges choristes à gauche et un démon batteur sur la droite de la scène. Au fond, deux marches menaient à une sorte de cercueil. Puis un écran avec le visage de Lightburn. Finalement, le chanteur est apparu à la fin de la chanson muni d’un micro sans fil, tout vêtu de noir et des lunettes de soleil sur le nez.

Pour «Never See Light», des flammes ont jailli sur l’écran. On ne s’attendait pas à une mise en scène de ce genre, très narcissique d’un côté et de l’autre, très kitsch. Il n’y avait pas de musicien et la musique était ainsi la réplique exacte de l’album.

Pas de réinterprétation, rien… Juste une sorte de karaoké avec une voix certes très belle, mais qu’on entendait à peine, couverte par une bande-son beaucoup trop forte. Le concert avait donc tout d’une comédie musicale, mais avec un seul personnage et un scénario pas très clair. L’ennui s’est vite fait sentir.

Lightburn a pourtant essayé d’entraîner le public avec lui en frappant des mains sur «A Thousand Light Years», mais cela n’a pas pris. «Through Storm», qui n’était déjà pas la meilleure chanson de son album, nous a très vite lassés. Lightburn était cette fois assis sur les marches tel un «penseur de Rodin». Puis les rideaux se sont fermés pour l’interlude instrumental «From Dreams».

Lightburn est ensuite revenu avec une cape noir sur le dos et un œil de cyborg qui brillait dans la nuit pour interpréter, sans surprise, «Mass:Light». Ensuite, «War Halls» et «I Believe, I Believe», où il s’est carrément mis à prier à genoux.

Finalement, on a vraiment eu envie de pleurer sur «In Pieces». D’une part parce que cette chanson est magnifique et tellement mélancolique, mais surtout parce qu’il ne nous sera maintenant plus possible de l’écouter sans revoir deux anges secouant des bâtons à grelots. Et Lightburn dans une scène finale enlevant sa chemise…

Grosse déception, donc, pour ce spectacle qui n’a rien apporté de plus qu’une écoute de l’album. Nous avons du mal à comprendre pourquoi Lightburn a voulu se mettre en scène de la sorte, lui qui n’a plus rien a prouver à qui que ce soit. Il a d’ailleurs semblé déçu de sa prestation quand il est venu remercier le public à la fin de se représentation.

Montag

Montag nous a proposé un set de musique pop à synthétiseurs tout droit sortie des années 80. Il y avait trop de réverbération dans la voix et pas beaucoup d’originalité dans les mélodies. Même l’hommage à la chanteuse de Broadcast décédée ne nous a pas émus. Seule la reprise de «Sunflower» du groupe Low a tiré son épingle du jeu, cette version manquant cependant de subtilité.

Un Blonde

On a bien fait d’arriver tôt puisque ce sont ces quatre petits jeunes qui auront finalement notre faveur et qui seront notre belle découverte de la soirée. Un air indifférent, des guitares désaccordées, une voix un peu fausse… Les quatre musiciens, originaires de Calgary, ont réussi le pari de faire une musique lo-fi, par moments noise mais qui se laisse finalement bien écouter.

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