Moonchild au Savoy du Métropolis à l’occasion du Festival international de Jazz de Montréal

Il est possible que le nom vous soit méconnu, car Moonchild est une formation qui existe depuis peu. Les trois membres se sont rencontrés à l’université tandis qu’ils étudiaient le jazz. En 2012, ils ont lancé leur premier disque, intitulé Be Free. En 2014, ils ont offert leur deuxième offrande, Please Rewind. Par ailleurs, la majorité des chansons interprétées hier soir sont tirées de celle-ci.

Moonchild offre un amalgame de jazz et de néo-soul, parsemé de touches d’électro. On a également l’impression que la musique funk a influencé leur façon de jouer du clavier. Les mélodies sont parfois similaires d’une chanson à l’autre. Cependant, le rythme a un petit je ne sais quoi de légèreté et de bonne humeur, ce qui allait à merveille avec la chanteuse qui était munie de son grand sourire tout au long de la soirée.

Bien que le groupe semblait heureux de pouvoir jouer dans le cadre du festival et devant le public montréalais, les musiciens apparaissaient quelque peu timides. Ils se sont lentement acclimatés à leur auditoire, plus particulièrement la chanteuse Amber Narvan. Cette dernière a beaucoup échangé avec les admirateurs, elle a expliqué comment le groupe s’est rencontré et comment Andris, le claviériste-trompettiste s’est cassé la jambe, puisque ce dernier a dû se rendre sur scène à l’aide de béquilles (accident de basket-ball).

C’est vraiment à partir de la chanson «Run Away» que nous avons eu l’impression qu’ils étaient finalement un peu plus à l’aise, la chanteuse et saxophoniste s’est discrètement déhanchée derrière son microphone et les claviéristes, l’un qui assumait aussi le rôle de saxophoniste et l’autre de trompettiste, se dandinaient la tête. Ils ne sont peut-être pas, pour le moment, des habitués de la scène, mais leurs morceaux étaient fort bien interprétés.

Malgré un auditoire modeste, il y avait une belle ambiance, les spectateurs ont définitivement apprécié le trio jazz, qui a retenu les services d’un batteur pour leur tournée. Il y a même eu des encouragements lancés à l’attention du groupe pendant la représentation! La jolie voix de la chanteuse, délicate et feutrée, a captivé les spectateurs et les solos de saxophones (il y en avait deux!) ont eu droit à des applaudissements.

Avant de jouer «All The Joy», ils ont annoncé qu’il s’agissait de la dernière chanson, et le public a protesté. Il a eu gain de cause, car bien que le batteur ait dû quitter la scène, ils ont présenté une version un peu plus mélancolique de la pièce «Winter Breeze» pour conclure la soirée.

Pour les amateurs de jazz, il semble que la présentation de moins d’une heure fût trop courte, mais ils ont eu la chance de rencontrer le groupe, car après le concert, ils sont restés pour rencontrer les admirateurs et donner quelques accolades.