Monogrenade et Pandaléon au Gesù dans le cadre des FrancoFolies de Montréal: rythmes exploratoires, mélodies divines – Bible urbaine

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Monogrenade et Pandaléon au Gesù dans le cadre des FrancoFolies de Montréal: rythmes exploratoires, mélodies divines

Monogrenade et Pandaléon au Gesù dans le cadre des FrancoFolies de Montréal: rythmes exploratoires, mélodies divines

Publié le 14 juin 2014 par Éric Dumais

C’est hier soir dans l’univers intime du Gesù que la formation montréalaise Monogrenade a convié les spectateurs présents à un voyage spatial tout en rythmes exploratoires et mélodies orchestrales divines. En première partie du spectacle, c’est le trio est-ontarien Pandaléon qui a déroulé le tapis rouge de belle façon en présentant quelques titres de son EP À chacun son gibier.

Pandaléon

Frédéric Levac, Marc-André Labelle et Jean-Philippe Levac, en remplacement de l’artiste française Peau, qui devait originellement assurer la première partie du spectacle, ont établi leur base, occupant tout l’espace de la scène étroite avec clavier, batterie et guitare électrique avec multiples pédales à effets pour conjuguer musique ensorcelante et plaisir divin. À un point tel que le chanteur, entre deux gorgées d’eau, a tenu à rassurer son public après une montée dramatique à donner le frisson: «Bon, on va se calmer le bécyk!» Pour être franc, les gars ne se sont pas calmé tant que ça, offrant des pièces inventives qui oscillaient entre moments plus intimes et montées de lait plus intenses, par exemple avec «Basse-cour» et «Source neuf».

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Si leur EP À chacun son gibier est rempli de belles promesses, avec un timbre de voix très karkwaesque, il est vrai, on ne peut s’empêcher de voir un groupe qui se rapproche, musicalement et en live du moins, de l’intensité des talentueux Half Moon Run, qui savent comment répandre leur magnétisme pour créer une belle synergie avec le public. Sous leurs airs timides, les gars de Pandaléon avaient cependant cet espèce de charisme qui fait qu’on entre facilement dans leur univers tout en explorations musicales. Chapeau à Marc-André Labelle, au grattage de cordes, qui catapultait d’une main agile les pièces du trio vers des tournants insoupçonnés.

Monogrenade

Jean-Michel Pigeon était loin d’être seul hier soir, le membre fondateur de Monogrenade étant accompagné de ses sept musiciens qui ont, chacun à leur façon, apporté une dimension orchestrale au projet qui a très bien évolué depuis Tantale. C’est la pièce «Composite», après un bel élan instrumental des musiciens classiques cordés en rang serré, qui a ouvert le bal, donnant à l’album du même titre une dimension nouvelle, car hier était le premier soir où les musiciens livraient toutes les nouvelles pièces en concert.

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Le groupe montréalais a offert un bon survol de sa discographie, livrant autant de pièces plus anciennes, que d’autres, plus récentes. De «M’en aller», «Ce soir», «Tantale» et «L’araignée» à «L’aimant», «Cercles et pentagones», «J’attends» et «Métropolis», Monogrenade a su transporter son auditoire sans trop de turbulences avec, et à notre grand étonnement, deux-trois chansons plus groovy où la moitié de la salle s’est levée de son siège pour se trémousser un peu: «Si jamais vous voulez danser, y’a pas de problème!», s’est exclamé Pigeon qui s’est fendu le visage d’un grand sourire lorsqu’il a réalisé que sa proposition était loin d’avoir passé dans le beurre.

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Une belle surprise: la timide Safia Nolin a fait une apparition-surprise sur scène durant «Labyrinthe, livrant comme à son habitude une prestation réservée mais remplie d’émotions, avec ce timbre de voix claire qui glisse si bien au creux de l’oreille. En duo avec Jean-Michel Pigeon, on ne pouvait qu’espérer mieux, et celui-ci, également, qualifiant la fille originaire de Québec de sa «chanteuse préférée».

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C’est seulement dommage que la pièce classique et instrumentale, qui a accompagné durant près de cinq longues minutes une projection sur petit écran de quelques scènes choisies du classique en noir et blanc Metropolis de Fritz Lang, se soit terminée en queue de poisson, la musique se terminant alors que l’écran était devenu noir depuis plusieurs secondes. Un petit manque de timing, mais qui n’a en aucun cas nui à leur prestation, très bien dans l’ensemble.

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Appréciation: ***½

Crédit photo: Louis-Charles Dumais

Écrit par: Éric Dumais

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