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Crédit photo : www.facebook.com/mgmt
Après une succession de «MGMT» scandés par une voix robotique provenant tout droit d’un mauvais remake de Star Wars, Andrew VanWyngarden et sa bande sont montés sur la scène du Métropolis en cassant la glace avec «Alien Days», la pièce inaugurale de leur troisième opus. Poussant la blague un peu plus loin, les spectateurs ont pu apercevoir une espèce de soucoupe volante illuminée par des lumières rouges et vertes descendre du plafond, flottant dans les airs lentement et aléatoirement.
Ils ont enchaîné avec «Time to Pretend», vieux succès qui a fait la notoriété d’Oracular Spectacular et qui a semblé faire l’unanimité aussi: la foule semblait déjà extatique et le concert venait tout juste de commencer. «Flash Delirium» a suivi, haussant d’une coche le délire auquel nous avions droit, avec un jeu de lumières clignotantes et des projections qui nous donnaient vraiment l’impression de vivre un trip d’acide.
Après la ballade «The Youth», MGMT s’est gâté avec «Of Moons, Birds & Monsters», durant laquelle ils ont mis en valeur des solos interminables à la guitare et des ambiances sonores psychédéliques en prenant bien soin d’étirer la sauce à son maximum, ce qui a par contre causé une légère coupure au niveau du rythme. Puis ils nous ont plongés tout droit dans les années 60 avec une reprise de Faine Jade, «Introspection».
Vers le milieu du concert, une certaine pesanteur se faisait ressentir dans la salle, provoquée par une présence scénique beaucoup trop figée. Autant une pièce telle que «Song For Dan treacy» donnait l’envie folle de bouger, autant il était difficile de se laisser aller complètement, tellement le sextuor ne montrait pas l’exemple. «Weekend Wars» a réglé le problème temporairement, mettant par ailleurs à profit la voix nasillarde d’Andrew VanWyngarden, qui a salué la foule deux ou trois fois, sans plus.
Le meilleur bloc était à venir avec l’indémodable «Electric Feel» et «Your Life is a Lie», durant laquelle ils ont fait monter sur scène une jeune fille qui a mis la main à la pâte en tapant sur une cloche à vache. Au grand étonnement des spectateurs, le sextuor a enchaîné avec leur succès «Kids», au milieu duquel ils se sont permis un jam improvisé mais cohérent, étirant la pièce à près de neuf minutes.
Les ambiances surchargées du nouveau morceau «Cool Song No. 2» ont signé la fin du concert, après quoi les six musiciens ont quitté la scène sous une salve d’applaudissements. Au rappel, les membres de MGMT ont joué «Congratulations», avant de poursuivre avec «Pieces of What», qui a terminé le concert de belle façon.
C’était définitivement l’un des meilleurs concerts offerts en sol montréalais, leur assiduité et les projections sauvant la donne à plus d’une reprise. Il va sans dire qu’avec une meilleure interaction et quelques déhanchements bien choisis, ils arriveraient à nous garder en haleine plus longtemps et à diversifier leur public, qui était très jeune hier soir.
Kuroma
C’est le quatuor Kuroma qui a réchauffé la salle avec une musique d’inspiration 70’s très prononcée. Appuyée par de fortes textures électroniques et une voix claironnante, le groupe a offert une prestation notable qui collait bien au contexte de la soirée. Ils ont entre autres offert le morceau «Heavenly Justice», qui figure sur Four Songs for Fifty States, un EP paru en 2012. Avec un décor statique qui vibrait au rythme de leurs pièces qui finissaient toutes par se ressembler, le manque d’originalité et de dynamisme du quatuor n’aura au final pas tellement donné l’envie de poursuivre nos recherches. Ceci dit, pour les curieux: http://kuromamusic.com.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Alien Days
2. Time to Pretend
3. Flash Delirium
4. The Youth
5. Of Moon, Birds & Monsters
6. Introspection (reprise de Faine Jade)
7. Song for Dan Treacy
8. Mystery Disease
9. Weekend Wars
10. Siberian Breaks
11. Electric Feel
12. Your Life is a Lie
13. Kids
14. Cool Song No. 2
Rappel
15. Congratulations
16. Pieces of What