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Crédit photo : Charline Provost
C’est le morceau «Month of Monday», qu’on retrouve sur Love Letters, leur quatrième et plus récent album, qui a servi d’amuse-gueule à ce concert dynamique durant lequel la formation de Totnes, une ville du sud du Devon en Angleterre, a offert dix-huit pièces de son répertoire. Sans autre envie que celle d’enchaîner en musique et d’éviter tout flafla, Mount s’est assis devant son synthétiseur, martelant sur son clavier les notes kitsch du ver d’oreille «The Look», chanson phare de The English Riviera. La foule a bien réagi, dansant au rythme de la basse groovy d’Olugbenga Adelekan.
Vêtu tout de blanc, le quintette était certes sur son 31 hier soir, le quatuor masculin portant le même veston blanc crème par-dessus une chemise foncée, alors que l’unique représentante de la gent féminine, Anna Prior, portait élégamment une robe de même couleur qui lui allait comme un gant. Inspirant la paix et la bonté, Metronomy a généralement pigé ici et là dans ses deux récents albums, les entrecoupant de moments groovy tirés de Night Out, dont «Radio Ladio» et «Holiday». Durant celle-ci, la couche synthétique faisait vraiment penser à de vieux jeux de Game Boy!
Joseph Mount, après avoir marqué la finale de la chanson «Love Letters», a bafouillé au micro quelques mots en français, faisant comprendre aux Montréalais qu’il était bien heureux de l’accueil qu’il avait reçu jusqu’à présent: «On a le sens d’être chez nous», ce qui signifiait, bien sûr, qu’il avait drôlement l’impression de se sentir comme chez lui. Les deux pièces suivantes ont révélé l’aisance sur scène du quintette: durant «I’m Aquarius», le chanteur se tenait seul à l’avant, alors que les quatre musiciens, groupés en tandem chacun de leur côté, chantaient en chœur.
Pendant le refrain de «Reservoir», les deux paires ont continué leur manège, cette fois-ci en exécutant deux chorégraphies différentes: d’un côté, Oscar Cash et Anna Prior levaient leurs bras devant eux en faisant la vague, alors qu’Olugbenga Adelekan et Michael Lovett se dandinaient le bassin de gauche à droite, en synchronisme. «The Upsetter», l’une des seules ballades du concert, a permis à la foule de revenir sur Terre quelques minutes, avant qu’Oscar Cash ne chante sur l’énergique «Naked Smile», le concert se clôturant ensuite avec «The Bay».
Au rappel, Metronomy est revenu livrer «Some Written» et «Heartbreaker», avant d’offrir «You Could Easily Have Me», une finale rock d’une rare intensité où ils ont réellement tout donner avant de plier bagages pour de bon. Au final, on retient de cette soirée survoltée une scénographie cartoonesque qui rappelait l’univers coloré des Calinours, avec des jeux de lumières qui dynamisaient de beaucoup le tableau d’ensemble, mais aussi un concert qui s’est éclipsé beaucoup trop rapidement, mais qui n’a étonnamment laissé personne sur sa faim.
Cloud Control
C’est la formation rock alternative australienne Cloud Control qui a marqué le point de départ de la soirée avec une prestation statique mais franchement réussie. Originaire de Sydney, le groupe, qui s’est déjà fait voir aux côtés d’Arcade Fire, Vampire Weekend et Local Natives notamment, a profité de l’occasion pour présenter certains titres de son plus récent album, Dream Cave, tels que «Promises» et «Scar», après quoi ils ont quitté la scène. Pour un premier passage dans la métropole, Cloud Control a laissé une empreinte bien visible dans la tête des gens, avec son rock empreint d’une légère touche rétro des années 80, s’assurant un public de fidèles lorsqu’ils reviendront en ville. À découvrir: www.cloudcontrolband.com.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Month of Sundays
2. The Look
3. She Wants
4. Boy Racers
5. Call Me
6. Holiday
7. Radio Ladio
8. Love Letters
9. Everything Goes My Way
10. I'm Aquarius
11. Reservoir
12. Side Two
13. Corinne
14. The Upsetter
15. Naked Smile
16. The Bay
Rappel
17. Some Written
18. Heartbreaker
19. You Could Easily Have Me