SortiesConcerts
Crédit photo : Louis-Charles Dumais
Mara Tremblay était loin d’être seule pour assurer une prestation aussi remarquable. Son amoureux, l’excellent François Sunny Duval, qui l’accompagne à la guitare, et son fils, à peine âgé de dix-neuf ans, Victor Tremblay-Desrosiers, lequel était campé à la batterie, sont de bons ajouts à son lot de musiciens. Pour compléter le portrait de famille, même la cousine de la chanteuse lui a prêté main-forte en prenant en charge la tournée d’À la manière des anges. Victoria Lord, choriste et guitariste, ainsi que François Plante, à la basse, ont également contribué à la sonorité singulière du concert.
La chanteuse, originaire de la Côte-Nord, a fait passer la foule par toutes sortes d’émotions. Mara Tremblay possède derrière elle une carrière bien étoffée, mais c’est la polyvalence de l’artiste qui impressionne le plus. Les pièces s’enchaînent, et la chanteuse semble entrer dans une danse passionnée entre son clavier, son violon et sa fidèle guitare. On remarque vite l’aisance qu’a l’interprète infatigable à embrasser la scène et son public. Dans l’éventail de sons proposés, personne n’a été laissé sur sa faim dans cette performance à la hauteur de la personnalité intense et chaleureuse de Mara.
La plupart des chansons de son dernier album ont été visitées, dévoilant un son plus épuré où les claviers prédominent. Des versions plus intimistes que celles que l’on retrouve sur l’album comme «Que la peine passe» et «L’amour à la manière des anges» sont joliment rendues sur scène. Toutefois, le passé plus rock n’a pas été oublié avec «Les bois d’amour» et «Elvis», tirés de son album homonyme, qui ont fini d’entraîner la salle dans l’univers pétillant de la chanteuse.
Plus le spectacle avançait, et plus l’artiste a puisé dans son ancien répertoire, du temps de ses débuts en 1999, avec «Le chihuahua» et «Le spaghetti à Papa». Le contraste était frappant avec son matériel plus récent, ou même avec son sublime titre «Tu m’intimides» de 2009. Les solos endiablés de Sunny Duval de «petites nouvelles» comme «Lumières et Diamants» ont quand même su rivaliser avec les effusions de guitare des premiers enregistrements.
Après une absence bien sentie de la scène musicale, le public montréalais n’avait donc pas oublié les frissons de la poésie de Mara Tremblay. Dans ce nouveau spectacle, la chanteuse continue de parler la langue de l’amour avec une intensité renouvelée qui saura faire vibrer le reste du Québec au courant des prochaines tournées.
Catherine Leduc
C’est avec une confiance nouvelle que Catherine Leduc a foulé les planches du Club Soda en première partie pour présenter son plus récent album Rookie. Entièrement de son cru, les pièces conservent la qualité éthérée des années de Tricot Machine. Le contenu est plus mature, moins enjoué que ce à quoi on a été habitué, mais la douceur maladroite qui s’en dégage devient presque contagieuse. Son passage bien remarqué nous inspire à donner la chance au coureur et à écouter ce premier album solo inattendu.
L'avis
de la rédaction
Grille des chansons
1. Aurait-il plu
2. Dans les fenêtres
3. Les dentelles du cygne
4. Elvis
5. Les bois d'amour
6. Les aurores
7. Tu m'intimides
8. Tu n'es pas libre
9. Douce lueur
10. Ne pleure pas tant
11. L'amour à la manière des anges
12. Lumières et diamants
13. Le teint de Linda
14. Toutes les chances
15. Que la peine passe
16. Le bateau
17. Les arbres sont bleus
18. Le spaghetti à Papa
19. Le chihuahua
20. Sans toi
21. Le printemps des amants
Rappel
22. Nostalgie
23. Allons à Lafayette