-M-, alias Matthieu Chedid, sur la scène Bell des FrancoFolies de Montréal

Vêtu d’une veste à paillettes avec un collet en fourrure et de ses fameuses lunettes en forme de M, il a été accueilli par des spectateurs qui étaient déjà sous le charme. Il a débuté le concert avec la pièce «Mon ego» et a enchaîné avec «Fais-moi souffrir». Il a poursuivi avec l’un de ses grands succès, «Onde sensuelle», et le public, comblé, a chanté en chœur.

Par la suite, pendant la chanson «L’île intense», la foule a aperçu, aux côtés de -M-, un danseur mystérieux, habillé simplement d’un pantalon blanc et arborant un maquillage coloré, qui a épaulé les musiciens, à sa façon. Ce fût plutôt rigolo.

Avant d’entamer la huitième chanson, le chanteur a annoncé qu’il avait des surprises pour la foule. Et il n’a pas déçu; il a fait appel à des invités de marque pour l’accompagner sur scène le temps d’un morceau. Ainsi, la foule a pu entendre trois duos; Pierre Lapointe a chanté «Nostalgic du cool», Karim Ouellet a prêté sa voix pour «Le Roi des ombres», tandis qu’Ariane Moffatt a interprété «La Bonne Étoile». Le public, enchanté, a chaudement applaudi les collaborateurs invités.

Il a continué avec l’extrait «En tête à tête», tout en douceur, soutenu par les admirateurs qui ont chanté le refrain. Ensuite, -M- et ses musiciens ont offert une version très rock, avec beaucoup d’improvisation et de basse, de la chanson «Le Complexe du corn flakes».

Le jeu de lumières, composé de couleurs vives, complémentait à merveille la mise en scène, qui laissait toute la latitude nécessaire à l’auteur-compositeur-interprète pour briller sur les planches de la scène Bell.

Une des grandes forces de -M-, c’est sa présence sur scène. Pendant le spectacle, il a bougé et dansé avec une aisance tout à fait naturelle, il a échangé avec l’auditoire et il les a invités à chanter les refrains. Bien qu’il ait l’aura d’une vedette de rock, il demeure très humble; il a exprimé, à plus d’une reprise sa reconnaissance à l’égard des admirateurs. Il a semblé profiter pleinement du lien qu’il partage avec les spectateurs. Il a même confié: «Ce soir, on vit un moment très fort, je le sens.»

Il a bénéficié de la version allongée du titre «Je dis aime» pour prendre un bain de foule, ce qui a ravi les admirateurs amassés à l’avant de la scène. Il faut le mentionner, il y a une véritable histoire d’amour entre Matthieu Chedid et le Québec, et cela, on l’a ressenti.

Et, bien sûr, le public montréalais a eu droit au classique «Mama Sam», chanson pendant laquelle le chanteur et guitariste a enjoint l’auditoire, explications à l’appui, à faire les gestes.

Il a terminé le concert avec sa pièce «Baïa», écrite pour sa mère et pour laquelle il a sollicité l’aide de la foule pour l’aider à chanter. Par ailleurs, la maman de Matthieu Chedid, portant elle aussi une paire de lunettes en forme de M, est montée sur la scène pour rejoindre son fils, ainsi que tous les musiciens et invités, pour danser tous ensemble, un très beau moment!

Il ne pouvait pas conclure le spectacle sans exécuter, au grand plaisir de tous, la chorégraphie tirée du vidéo pour «Mojo», à l’aide de ses musiciens et du danseur mystère.

Ce fût une superbe soirée et, malgré que le concert ait tout de même duré deux heures, le temps a définitivement passé trop vite.