Ludovico Einaudi au Oscar Peterson Hall: un charme classique aux accents d’Italie – Bible urbaine

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Ludovico Einaudi au Oscar Peterson Hall: un charme classique aux accents d’Italie

Ludovico Einaudi au Oscar Peterson Hall: un charme classique aux accents d’Italie

Publié le 13 novembre 2011 par Éric Dumais

C’est hier soir au Oscar Peterson Hall de l’Université Concordia que le pianiste italien Ludovico Einaudi a livré une solide performance seul au piano. C’est devant le regard conquis de quelques centaines de personnes que le célèbre compositeur né à Turin, en Italie, a présenté ses meilleurs succès à ce jour, ainsi que la majorité des compositions classiques qui figurent sur Divenire, son nouvel album.

Le grand pianiste, aujourd’hui âgé de 66 ans, semblait en excellente forme hier soir. Il est entré sur scène calmement, avec seulement quelques minutes de retard, mais ce détail superflu s’est rapidement volatilisé de l’esprit des spectateurs puisque Ludovico Einaudi s’est aussitôt fait pardonner en prenant place devant son instrument de prédilection, un magnifique piano à queue noir de marque Yamaha.

Ludovico Einaudi a toujours été un grand amateur de Maurice Jarre, l’auteur de la bande originale du film «Doctor Zhivago». Dans sa tendre jeunesse, il a reçu les précieux enseignements d’un grand représentant de la musique classique italienne, soit Luciano Berio. Cette influence a grandement marqué ses compositions personnelles, qui portent chacune à leur manière une douce marque de mélancolie teintée d’espoir.

Après s’être exécuté savamment pendant une bonne vingtaine de minutes, Ludovico Einaudi s’est finalement emparé d’un micro et s’est retourné pour la première fois vers son public, admiratif. Il a expliqué, par l’usage d’un anglais plutôt approximatif, qu’il était très heureux d’être à Montréal et d’y livrer son premier concert. Il en a aussi profité pour expliquer les grandes lignes du concept de son nouvel album, avant de se repositionner devant son instrument et d’attaquer les premières notes de ses nouvelles compositions. Ainsi ont défilé les excellentes Monday, Uno, Divenire, Andare, Primavera, Oltremare, sans oublier la succulente pièce de résistance, Ascolta.

Après une performance tranquille mais magistralement bien exécutée d’une heure et demie, le célèbre pianiste italien s’est levé timidement de son banc, s’est appuyé contre son piano, avant d’être accueilli par une salve d’applaudissements de la part d’un public ravi. Grandement satisfait, le compositeur s’est remis en place afin d’interpréter une dernière pièce de son immense répertoire.

Ludovico Einaudi a finalement quitté la scène vers 21h30, après avoir donné une prestation réellement saisissante. La beauté de sa musique classique, c’est qu’elle comporte un grand nombre de variations, provoquant ainsi une gamme d’émotions très diverses chez le spectateur. Sa technique au piano est impeccable, et l’apport d’arrangements sonores et de textures électroniques a grandement aidé à donner un second souffle à sa musique classique d’emblée très calme et reposante. Si la prestation a semblé un peu longue par moments, compte tenu du ton doucereux de ses mélodies, l’Italien a néanmoins livré une solide performance digne de sa grande notoriété. Un moment sublime qui accompagnait à merveille la première brise frisquette de l’automne.

Appréciation: ****

Crédit photo: Bonsound Promo

Écrit par: Éric Dumais

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