SortiesHumour
Crédit photo : Gracieuseté Hugues Bergevin
«La LNI! C’est un plaisir renouvelé depuis que j’ai commencé en 1995», nous avoue un Christian Vanasse de bonne humeur et rejoint au bout du fil. «Dire que c’est une 38e campagne cette année… on ne pensait jamais que ça irait aussi loin et que ça aurait autant d’impact! La LNI, c’est un évènement où le jeu théâtral rencontre l’art», a-t-il ajouté dans un même élan, signe que nous avions affaire à un véritable partisan. Et il est vrai qu’une certaine fébrilité et un fun noir opèrent à chacun des matchs de la LNI, où un public encourageant est toujours au rendez-vous et où des joueurs habiles à manipuler les mots et les idées se lancent dans le vide à leurs risques et périls. Et qu’en est-il de la saison 2016, M. Vanasse?
L’heure est au bilan et les Bleus sont en feu
«Quatre joueurs ont atteint jusqu’à présent le plateau symbolique des 500 matchs joués», soit Frédéric Barbusci, Simon Boudreault, Jean-François Aubé et tout récemment Jean-François Nadeau. Et Christian Vanasse, épluchant ses statistiques, en convient aisément: les Bleus de Christian Laurence sont solides cette année. «Ils montrent une superbe énergie depuis le début de la saison. C’est une équipe un peu expérimentale et plus technique dans son approche, qui est entrée par la petite porte arrière et qui se démarque de belle façon cette année», soutient-il, nommant de mémoire Virginie Fortin, Réal Bossé et Frédéric Barbusci parmi les têtes à surveiller.
«Virginie Fortin est en tête du classement et elle connaît une superbe saison. Elle est jeune et en est déjà à sa 7e saison de la LNI. Réal Bossé ainsi que Frédéric Barbusci démontrent de belles aptitudes, avec des improvisations solides qui font également sortir de la patinoire: ils utilisent les objets qu’on leur donne, la patinoire, leur chandail, et explorent d’autres angles avec les spectateurs, jouant dans le public, sans compter l’apport précieux d’Éric Desranleau, lui-même improvisateur, qui improvise de belle façon, tout en musique!»
Et qu’en est-il des autres équipes?
Même si Christian Vanasse croit que les Bleus surfent sur leur bonne étoile et qu’ils ont de fortes chances de se rendre en demi-finale et en finale les 29 mai et 6 juin prochains, il a tout de même remarqué des talents à ne pas sous-estimer au sein des autres équipes de la LNI. «Il ne faut pas écarter le pouvoir de ce jeune joueur qu’est Pier-Luc Funk des Oranges, qui a montré qu’il était complet, faisant preuve d’un jeu physique hors norme, avec une grande palette de personnages et surtout un sens du punch dévastateur; il comprend bien le jeu», poursuit Vanasse, qui croit beaucoup au pouvoir de la relève.
Du côté des Rouges, Ève Landry est certainement une joueuse redoutable. «Elle emmène une dimension supérieure au niveau de l’interprétation. Son jeu est brillant, juste, direct et franc, c’est une joueuse animée!» Dans la même équipe, Christian Vanasse repose ses espoirs sur Lelouis Courchesne, même s’il semble avoir été marqué depuis le début de la saison. «Il a déjà eu une expulsion dans le cadre du Match des étoiles. Il joue à la limite de la désobéissance, il est coquin, pas du tout cabotin, et parfois son attitude peut nuire à l’improvisation, mais jamais au détriment du jeu, Il est tannant, mais sans mesquinerie. C’est notre P.K. Subban».
Chez les Verts, Christian Vanasse trouve que «Laurent Paquin mûrit comme le bon vin» (ce qui semble être un super compliment en soi, alors que chez les Jaunes, Marie-Ève Morency est une jeune recrue à fort potentiel. «Elle est issue des rangs juniors, jadis remarquée et aujourd’hui régulière, et elle fait preuve d’une vigueur contagieuse. Son jeu est très pétillant et sans complexes». Et qu’en est-il du monument Patrick Huard, qui a joint l’équipe des Jaunes cette année? «Il est certainement précédé par son nom, car il a une réputation à défendre. Il est très intelligent et joue humblement, étant très à l’écoute et au service, et il se place en position de gagnant. Il a bien apprivoisé la LNI, il est quand même la 2e étoile!»
Le mot de la fin: quelle est ta prédiction, Christian?
Lorsqu’on lui a posé la question, Vanasse a laissé planer un silence de quelques secondes, avant de se lancer avec ce que son cœur lui disait: «Il faut favoriser les Bleus sur papier, car ils vivent sur un momentum et récoltent les fruits de ce qu’ils ont mis en place au cours de la dernière année. Les Rouges sont en pleine ascension, les Jaunes pourraient exploser à tout moment… je vois un affrontement entre l’une des deux couleurs chaudes et les Bleus le 6 juin prochain.»
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L'événement en photos
Par Gracieuseté Hugues Bergevin