Les Pixies au Métropolis de Montréal – Bible urbaine

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Les Pixies au Métropolis de Montréal

Les Pixies au Métropolis de Montréal

Inégalité entre les classiques et la nouveauté

Publié le 17 janvier 2014 par Isabelle Lareau

Crédit photo : Andréanne LeBel

Deux ans après leur dernier passage à Montréal, les Pixies étaient de retour au Métropolis de Montréal devant une salle comble pour offrir à ses fans un spectacle qui se voulait un amalgame de vieux succès et de nouvelles chansons. Cependant, il était difficile de suivre Black Francis et ses comparses vers de nouveaux horizons. Le public a néanmoins eu droit à des moments très forts, entrecoupés par d’autres moins énergiques.

En effet, le quatuor de Boston a surpris ses admirateurs en offrant récemment des nouvelles pièces, soit vingt-deux ans après Trompe le Monde, lançant les maxis EP en septembre 2013 et EP2 ce mois-ci. Par ailleurs, il y a des rumeurs à propos d’un EP3 qui paraîtrait bientôt! Pourtant, malgré l’engouement initial pour du nouveau matériel, il semble que les gens qui étaient présents au Métropolis ne voulaient qu’entendre les classiques.

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Le spectacle a débuté en force avec «Bone Machine» et «Wave of Mutilation», la foule et le groupe étaient véritablement au même diapason. Par la suite, ils ont enchaîné avec une nouveauté, «What Goes Boom», et l’on a pu constater un changement au sein de l’audience; le public n’a pas encore apprivoisé les nouvelles chansons. Par ailleurs, ce sentiment de réserve était présent à chaque fois que Frank Black et sa bande ont joué de nouveaux morceaux, ce qui a nettement tranché avec la réaction qu’ils ont obtenu lorsqu’ils ont présenté les succès.

La frénésie est réapparue dès les premières notes de «Monkey Gone to Heaven», mais elle s’est peu à peu dissipée… pour ensuite revenir le temps de quelques chansons: («Here Comes Your Man», «Nimrod’s Son» et «The Holiday Song»). Après quelques nouvelles pièces et une reprise de «In Heaven (Lady in the Radiator Song)», laquelle est tirée de la bande originale du film Eraserhead, qui ont laissé le public plutôt froid, les Pixies ont joué pour une deuxième fois «Wave of Mutilation» en version acoustique. Puis «Where Is My Mind» et «Vamos», où le guitariste Joey Santiago s’en est donné à cœur joie et s’est permis d’improviser un peu, ce qui a ravi la foule.

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L’absence de la bassiste Kim Deal était malheureusement fort palpable, bien que sa remplaçante Paz Lenchantin (A Perfect Circle) soit une très bonne musicienne. Hier soir, elle maîtrisait bien la discographie des Pixies, mais au final on s’ennuie de la voix de Kim Deal.

La scénographie était intéressante, bien que la lumière ne soit jamais utilisée pour mettre en valeur les musiciens, mais plutôt comme un complément pour le décor. Habillé sobrement, le groupe était, la plupart du temps, plongé dans l’obscurité, ce qui convenait à leur présence sur scène, puisqu’ils ne bougeaient pas beaucoup. Par ailleurs, les Pixies ne sont pas très bavards; ils n’ont pas dit un seul mot!

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Bref, le spectacle de 1 heure 45 minutes incluant le rappel a semblé plaire aux fans (2200 personnes étaient présentes) en dépit de son manque de constance; plusieurs ont chanté et certains ont même osé le body surfing!

FIDLAR

La première partie était assurée par le groupe californien FIDLAR. Leur style pourrait faire penser à un mélange entre The Hives et Rancid; très rock, très rapide. Leur album éponyme est sorti en 2013: http://fidlar.bandcamp.com.

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