Les Oranges Atelier VAP vs. les Bleus CSN au Club Soda à l’occasion de la LNI

C’est Éric Desranleau qui a marqué le commencement du 13^e match régulier de la saison 2016, tellement excité d’être le musicien maison qu’il en a échappé sa baguette! Nicolas Pinson et Christian Vanasse, les fidèles animateurs et analystes, étaient fièrement au rendez-vous pour inaugurer ce nouveau match dédié à la mémoire du défunt Jean-François Doré, lequel a animé pendant 35 ans à la barre de Radio-Canada. À la suite d’un match serré et décisif où chacune des équipes a accumulé les bons coups, ce sont finalement les Oranges Atelier VAP qui ont gagné la partie avec un score de 6 à 5.

L’équipe championne de René Rousseau peut se féliciter, à ce parcours-ci de la saison, d’avoir accumulé dix points au tableau, avec cinq victoires et une seule défaite à son calendrier. Mais la question qui tue demeure sur les lèvres de Christian Vanasse et de nous-mêmes, fan de la LNI: «Vont-ils se rendre aux séries?» Nul ne le sait à ce temps-ci de l’année, mais les prochaines semaines seront décisives pour le trio Pier-Luc Funk, Sophie Caron et Jean-François Aubé désormais quatuor depuis l’arrivée de l’improvisatrice harmonieuse (c’est elle qui le dit!) Amélie Geoffroy.

Une fois de plus, l’arbitre aux mille grimaces Simon Rousseau a lu à voix haute des improvisations aux thèmes les plus loufoques, comme «La tempérance de la colonie des lépreux», où on a reconnu l’air de Jésus de Nazareth à un moment, «Panique satanique», plongée dans l’ambiance d’un téléfilm des années 60, ou encore «Profession chien policier», une improvisation jouée en tandem par Funk et Fortin, laquelle a permis au public d’évacuer ce rire qu’il retenait depuis le commencement de la première période.

À la deuxième période, une improvisation de huit minutes, intitulée «Regroupement anonyme» a définitivement donné le ton à ce match qui prenait finalement de l’attitude, les Oranges ayant remporté celle-ci avec leur histoire abracadabrante entre le prince Philippe (promis comme futur roi) à sa future reine (interprétée par une Amélie Geoffroy alors boulangère). Mention spéciale à Jean-François Aubé, qui a joué avec brio un bourreau carburant à l’arrachage de têtes, et à Geoffroy et sa réplique: «À la fois romantique et inquiétant» en réponse à Funk, qui lui offrait un cœur sur lequel il avait gravé son nom.

Le clou de la soirée, où une salve d’applaudissements a démontré de belle façon l’enthousiasme du public, a été joué par le tandem Funk et Barbusci durant une impro de quatre minutes intitulée «Le malingre du Louvre», où les deux improvisateurs ont offert une histoire tordante entre le conservateur du Musée du Louvre (Funk) et un brigand aux intentions malsaines (Barbusci). Mention d’honneur aux pirouettes de Pier-Luc Funk et à la verve articulée de Barbusci qui rendaient certes honneur à l’esprit des bandes dessinées tel qu’exigé par l’arbitre.

Malgré certaines inégalités qui ont vite été dissipées dans nos esprits par la vivacité et par l’imagination débordante des joueurs, le match d’hier fut une autre belle réussite où d’autres étoiles ont brillé dont, et dans l’ordre de remise, Virginie Fortin, Pier-Luc Funk et Jean-François Aubé, ce dernier deux fois plutôt qu’une, remportant la première étoile ainsi que l’étoile Antidote pour sa bonne utilisation de la langue et de mots tels que «solstice» et «sanatorium» qui auront au final séduit le jury.

Laissez-vous tenter et consulter le calendrier du Théâtre de la LNI pour vivre une méchante belle expérience en humour au www.lni.ca/saison-2015-2016/calendrier.