Les Grands Ballets Canadiens présentent «Le Petit Prince»

L’attente étant à son plus fort alors qu’on nous intrigue par le biais d’une magnifique et élégante campagne publicitaire depuis des mois un peu partout, voilà que Les Grands Ballets Canadiens dévoileront enfin leur adaptation du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry ce jeudi à la Place des Arts.

Œuvre intemporelle qui fascine depuis des générations ou du moins depuis qu’elle a été écrite dans les années 40, si l’invitation surprend, on est certainement confiant de l’interprétation qu’en livrera la réputée chorégraphe Didy Veldman. La douceur, la fragilité et le coeur reliés à ce roman à hauteur d’enfant aux aspirations aussi grande que l’océan ne pouvaient qu’en toute logique trouver écho dans la force insoupçonnable du corps humain et dans la pureté qui peut en découler. Des questions adultes à un niveau infantile d’une grande innocence devraient donc se déployer dans une poésie d’une grande délicatesse.

Certes, on se doute bien qu’il y aura épuration et qu’on jouera dans les plates-bandes des métaphores en mouvements plutôt que dans l’illustration concrète de ce que l’on connaît déjà (les baobabs, l’aviateur, la rose, le renard, les dessins de mouton, etc.), mais on ne peut qu’avoir hâte de d’admirer la tournure que prendra le tout sur scène. D’autant plus que du côté musical on nous promet du Jean-Sébastien Bach et des pièces tirées du compositeur-accordéoniste finlandais Kimmo Pohjonen, le tout arrangé par Philip Feeney.

Choc de cultures, de mondes et d’univers, partant de l’atterissage du personnage en question sur Terre, à notre époque, il faudra voir sur scène où tout cela pourra bien mener. De voir comment sera mis en opposition ou en communion notre individualisme et notre force commune, le contraste des duos ou des chorégraphies groupées étant particulièrement significatif en danse. Ainsi, le choix étonnant de Kenji Matsuyama Ribeiro comme protagoniste, loin derrière l’image du petit blond à l’écharpe, saura-t-il livrer la marchandise? À quel point la relecture s’accordera-t-elle avec l’oeuvre originale? Comment le corps sera-t-il utilisé et déployé pour exprimer nos tourments et questionnements actuels? En sera-t-on ému jusqu’aux larmes? Toutes ces questions, il faudra en vivre les réponses durant l’une des représentations!

Pour six soirs seulement, Le Petit Prince, cinquième collaboration entre la chorégraphe, les Grands Ballets Canadiens et, par le fait même, le premier soliste Jeremy Raia, est donc présenté au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts du 3 au 12 mai 2012.

Pour plus de détails sur les coulisses et la création du spectacle sur le projet blogue réalisé en partenariat avec Voir, consultez le http://voir.ca/lepetitprince et pour connaître plus de détails sur le spectacle et le coût des billets, rendez-vous au: http://www.grandsballets.com.

Crédit photo: Jean-Laurent Ratel

Écrit par: Jim Chartrand