Le Torontois Rob Moir s’éclate sur la Plaza St-Hubert – Bible urbaine

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Le Torontois Rob Moir s’éclate sur la Plaza St-Hubert

Le Torontois Rob Moir s’éclate sur la Plaza St-Hubert

Publié le 11 juin 2011 par Éric Dumais

C’est dans l’antre du CFC (nouveau Zoobizarre) que le Torontois Rob Moir, gros bonnet de la formation Dead Letter Dept., est venu présenté jeudi soir un aperçu de son projet solo, une synthèse sublime entre musique folk et country, intitulée This Is The Lie.

Sa courte performance était d’abord précédée d’une prestation du trio T.E.A. Band (Thanya, Emilie, Ali), trois jeunes demoiselles fort réservées, qui semblait, vu la proéminence de leurs instruments à cordes, avoir des corps de petits bonhommes allumettes. Ça, c’est peut-être une vision que j’ai eue suite à l’ingurgitation de quelques délicieuses Cheval Blanc, servies par le sympathique Roman (propriétaire du Club Lambi) et ses acolytes (oui, ceci est une publicité gratuite). Les jeunes dames ont débuté la soirée avec une reprise de la célèbre chanson Karma Police du quintette anglais Radiohead, qu’elles ont brillamment joué en formule « smooth-lounge-urbano-dans-ta-face ». Du grand art, je vous le jure. Les trois as des cordes et du clavier ont ensuite enchaîné avec un sympathique répertoire, alternant entre jazz, électro-pop, blues, folk-rock, le tout situé à la frontière de Koop et de Pink Martini.

Finalement, c’est en homme décidé à révolutionner la planète que Rob Moir a pris d’assaut la mini scène du CFC, sur laquelle ont piétiné par le passé les talons pointus de formations éclatées de la scène underground montréalaise, notamment We Are Wolves, Duchess Says et Les Georges Leningrad. Le jeune Torontois, souvent comparé à John K. Sampson de The Weakerthan’s, Jason Collett et The Wooden Sky, n’a pas emprunté trente-six chemins pour démarrer son concert en grand. Rob Moir a foulé la scène, tel un Neil Armstrong s’apprêtant à poser les pieds sur la Lune, sauf qu’il n’a pas prononcé les mots: «That’s one small step for [a] man, one giant leap for mankind», mais bien gratté frénétiquement sa guitare avec une première chanson folk-rock énergique.

Étonnamment, Rob Moir n’a pas plongé à bras ouverts dans l’excellent répertoire de son maxi. Il a certes joué, vers le milieu du concert, la sublime This Is The Lie, pièce inaugurale de son disque. That’s it, that’s all. Le moment était beau, intime, hypnotisant, mais légèrement décevant pour celui qui s’attendait à entendre ses plus belles compositions, dont A Town With No Heart, Things ou A Love With No Past.

En somme, je lève mon chapeau à Rob Moir, ainsi qu’à ses trois musiciens qui sont venus le rejoindre quelques minutes plus tard sur la scène, pour la sublime prestation offerte dans un endroit que je chéris particulièrement depuis sa réouverture. C’est ensuite la formation rock indie montréalaise Henrietta qui a clôturé la soirée. Un autre beau moment qui me rappelle tranquillement, au réveil le lendemain matin, que je n’ai plus, hélas !, 18 ans.

Crédit photo: Éric Dumais

Écrit par: Éric Dumais

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