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C’est dans un Club Soda sombre et bondé d’un public sur son trente-et-un que s’est déroulé le lancement tant attendu de Louis-Jean Cormier pour son premier album solo intitulé Le treizième étage.
Les portes venaient à peine d’ouvrir que déjà la salle semblait comble de gens de l’industrie mélangés aux admirateurs intrigués. Nouveaux musiciens, nouvelles compositions, nouveaux arrangements de scène, nouvelle prestation menant à une tournée bien garnie à travers le Québec, la barre est haute puisqu’on connait déjà le talent qu’il possède et qu’il a su démontrer au sein de la formation Karkwa. Et le défi a été relevé avec brio.
C’est sous un écran suspendu où défilaient des animations en sépia, avec le titre «La cassette», que Louis-Jean et ses cinq musiciens ont décidé de briser la glace devant une foule impatiente de découvrir son nouveau matériel et, déjà, on pouvait admirer les influences karkwaiennes au niveau de l’orchestration. Il est difficile de dissocier Louis-Jean Cormier de son précédent projet. Et, dès le départ, la connexion entre l’artiste et son public s’est établie de façon très naturelle et désarmante. Dès les toutes premières minutes, le chanteur de Karkwa a fait participer son public en tapant des mains au rythme de la première mélodie et force est d’admettre que les gens ont répondu bien vite à son invitation.
Une agréable surprise a été réservée à la présentation de la deuxième chanson: Marie-Pierre Arthur est montée sur scène l’espace d’une chanson afin d’interpréter la pièce «Bull’s Eye» avec Louis-Jean, tout juste avant d’aller prendre l’avion et de s’envoler pour l’Europe afin d’entamer sa tournée en outremer. C’est toujours un délice pour les oreilles de les entendre partager un duo et cela n’a pas fait exception à la règle hier soir.
Le public s’est rapidement réchauffé au rythme des mélodies folk intimistes de Louis-Jean Cormier et ses musiciens et il s’est d’ailleurs mis à danser, tout doucement. Cormier était aux anges et ça se sentait dans la foule, alors qu’il n’a pas manqué de remercier ses fans déjà conquis par le programme de la soirée.
La fête s’est poursuit avec «Transistors», laquelle a été interprétée avec tellement d’intensité que des frissons ont parcouru de nombreux spectateurs ébahis par l’effet d’un tel spectacle. Les animations étaient pour le moins magnifiques, les jeux de lumières accentuaient les montées soutenues, bref, tout était parfaitement orchestrés.
Au moment de jouer l’extrait radio «L’ascenceur», Louis-Jean a fait monter Daniel Beaumont, un complice qui a charpenté toutes les compositions que l’on retrouve sur Le treizième étage.
Un autre invité bien spécial a fait acte de présence en participant à «Un refrain trop long», un morceau «portant un message d’avenir et inspiré des casseroles» qui ont résonné dans les rues de Montréal lors du printemps érable et, symbolisant l’ensemble du message, on pouvait y voir en loop des séquences filmées lors des manifestations avec ces fameuses casseroles.
Remerciant son gérant qu’il appelle affectueusement son «aligneur de planète», sa douce qui a orchestré la soirée, ses acolytes qui l’accompagnent sur scène et lors de l’enregistrement de l’album, ainsi que les membres de Karkwa, Louis-Jean Cormier a aussi fait un clin d’œil aux diffuseurs à travers le Québec qui ont courageusement pris le pari d’acheter son spectacle avant même d’avoir écrit une seule note de son nouveau projet.
Finalement, les festivités se sont terminées avec «Tout le monde en même temps», chanson qui a donné drôlement le goût de prolonger le spectacle.
Des invités surprises, un public conquis, des musiciens impeccables, un bien joli décor; tous les éléments étaient pour faire de cette soirée un évènement réussi. Disons simplement que ça donnait le ton à sa tournée qui arrive à grand pas.
Louis-Jean Cormier et ses musiciens seront en spectacle à Montréal les 21 et 22 novembre prochains au Club Soda. Consultez le http://louisjeancormier.com pour plus d’information.
Appréciation: **** ½
Crédit photo: https://www.facebook.com/
Écrit par: Émilie Langlois-Pratte