Le spectacle-lancement d’«Indien», de Clement Jacques, dans un Divan Orange chargé… d’électricité! – Bible urbaine

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Le spectacle-lancement d’«Indien», de Clement Jacques, dans un Divan Orange chargé… d’électricité!

Le spectacle-lancement d’«Indien», de Clement Jacques, dans un Divan Orange chargé… d’électricité!

Publié le 30 avril 2014 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Béatrice Flynn

Le Divan Orange était bondé, hier soir, de gens dans la mi-vingtaine, début trentaine, venus célébrer avec Clement Jacques la parution de son troisième album. Un moment important pour l’artiste qui a pris un véritable tournant dans sa carrière en offrant Indien, un opus comme une décharge électrique, exactement comme ce qu’il a livré sur scène lors de son spectacle-lancement.

Accompagné d’un batteur, d’un bassiste et de deux guitaristes électriques à la forte distorsion de plus – menant le compte à trois guitaristes, avec lui-même –, Clement Jacques a tout de suite donné le ton à la soirée en entamant de façon fracassante «Dans nos cœurs», la première piste avec paroles de l’album. Sans avoir salué officiellement la foule, outre pour manifester son bonheur de voir autant de gens réunis, l’artiste a frappé fort dès le départ, déstabilisant ceux qui n’étaient pas à l’affût du début de la performance.

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Avec sa veste au capuchon monté sur sa tête, l’auteur-compositeur-interprète semble lui-même pas tout à fait prêt à venir charmer un public et à le convaincre du potentiel de ses nouvelles créations. Mais cela est cohérent avec celui qui n’en a rien à faire des convenances et qui a enchaîné les performances l’une après l’autre, sans grande intervention avec le public et sans aucune présentation de ses chansons. Un mal pour un bien, ça lui aura permis d’interpréter neuf chansons sur les dix pièces «normales» de l’album (excluant l’introduction et la conclusion, toutes deux instrumentales, ainsi que les deux témoignages parlés sur fond musical).

Visiblement beaucoup plus à l’aise avec le fait d’être sur scène et de jouer de la musique qu’avec le fait d’être devant des gens, l’artiste bouge avec frénésie en grattant sa guitare avec aplomb. Que ce soit lors de solos ou d’envolées instrumentales avec son groupe, Clement Jacques semble être en véritable communion avec son instrument, qu’il maîtrise très bien. Adepte des coups de plectre à contre-courant, de bas en haut, pour un effet davantage intense encore, le musicien profite de chaque instant et de chaque technique pour garder son auditoire captivé.

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Il aura toutefois perdu l’attention d’une partie des fans réunis, malgré toute sa bonne volonté, durant «Dauphin» et la suivante, «Soldat», deux pièces qui se révèlent beaucoup plus dénudées, authentiques et sensibles sur l’album. Elles se sont effectivement avérées être difficiles à rendre seul à la guitare, alors que ses autres musiciens patientent à ses côtés. L’effet «touchant» a ainsi été complètement ruiné, parce qu’alors que ces chansons auraient dû être moins bruyantes et chaotiques que le reste du spectacle, la foule s’est mise à parler bruyamment, comme pour contrebalancer le changement d’ambiance.

Heureusement, c’est avec «La première» et «Une journée à la fois», toutes deux aussi électrisées et énergiques que la majorité de l’album, que Clement Jacques a décidé de terminer la présentation de son nouvel opus, Indien. Se terminant avec de grandes finales instrumentales endiablées qu’on pourrait croire improvisées tellement les musiciens semblent s’amuser, les deux chansons ont non seulement permis de retomber dans le nouveau style rock alternatif à saveur grunge de l’artiste, mais aussi de conclure la soirée avec autant d’aplomb qu’elle avait débuté.

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